Insécurité : Les malfrats tirent sur un gendarme

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Les malfrats, disions-nous, sont de plus en plus hardis. Après les paisibles populations, ils ont désormais décidé de s’attaquer aux forces de l’ordre elles-mêmes. Il fallait bien s’y attendre.

Dans la nuit du 25 Décembre 2015, sur sollicitation des autorités communales, la Gendarmerie de Sangarébougou a mené une patrouille de grande envergure. Au cours de cet exercice, l’équipe de patrouille en quittant le poste de sécurité de Safo s  est tombé sur deux malfaiteurs  au niveau de la place  Sotrama de Dialakorodji. Les visiteurs tentaient de piller la  boutique de Quincaillerie appartenant à un certain Fousseyni Traoré au marché de Dialakorodji.  Ayant aperçu les gendarmes,  ils abandonnèrent leur motos et autres objets de casse (tenailles, machettes, etc.).

Les gendarmes tentèrent de les rattraper en sillonnant les rues. Et c’est le MDL Abdoulaye Lomme dit le « Méchant » qui tomba sur eux. Ils n’hésitèrent un seul instant à le prendre pour cible. Il fut atteint de plusieurs projectiles au pied, à l’abdomen) et  au visage. Il fut vite transporté au  CHU Gabriel Touré où il recut des soins. Sa vie n’est plus en danger. Il a reçu la visite Sada Samaké en fin de semaine dernière sur son lit d’hôpital.

Si ce n’est pas la prémière que les éléments des forces de l’ordre soient pris pour cible, le phénomène a cependant tendance à se généraliser.

L’on se rappelle, il ya quelques  mois, le MDL Sissoko a été abattu à bout portant par des malfrats  à Boulkassoumbougou lesquels se sont ensuite emparés de sa moto Djakarta. Ce défunt appartenait également à l’unité de la Brigade de Gendarmerie de Sangarebougou. Aupravant encore, des policiers ont été pris pour cible.

De quoi inquiété les populations qui commencent d’ores et déjà à prendre sa propre securité en charge.

Il faut dire que les  autorités en charge de la sécurité ont montré leur limite et celles judiciaires, leur indulgence à l’endroit des malfrats, indulgence vite assimilée à une complicité tacite.   La dernière cession de la Cour d’assises a en effet permis de déplorer les verdicts trop cléments des juges. Des criminels avérés ont en effet été condamnés à des peines légères de 3 ans et souvent, avec sursis.

Par ailleurs, la décision du procureur général de cacher le visage des malfrats à la télévision a nettement encouragé le phénomène.  Certainement que si ces juges et procureurs étaient un jour victimes de ces bandits, ils réviseront leur option. Mais puisqu’il ne s’agit que des citoyens ordinaires…

En tout état de cause, la population a décidé de ne plus se laisser faire. Et c’est bien cela la légitime défense. Et nul ne peut lui dénier ce droit.

Tom et Ballo

 

Dernière minute :

Au moment où nous mettions sous presse, des informations font état de l’arrestation des malfrats ayant ouvert le feu sur le Gendarme  à Dialakorodji. Nous y reviendrons… Esperons qu’ils ne seront pas libérés d’ici là !

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6 COMMENTAIRES

  1. Si le ministre de la securite interieure, le General ventru et ses departements ne font pas de quoi, alors Bamako sera pire Ciudad Juarez au Mexico. Comme Seke l’a mentionne il faudra maintenant que les citoyens s’arment pour proteger leur vie et leurs biens. Helas.

  2. Le degré de banditisme au Mali n’est pas comparable à celui des pays comme la Côte d’Ivoire voisine ou même l’Afrique du Sud. Pourquoi les forces de sécurité peinent à mettre les bandits hors d’état de nuire connaissant presque tous les endroits où ils se réfugient? C’est parce que eux-mêmes coopèrent avec ceux ci et se partagent souvent le butin.Il est évident qu’à ce stade, ils deviennent leur cible lorsqu’il s’agit de les gêner dan leurs forfaits.Sans compter le fait que les agents sont mal formés et qu’il beaucoup d’entre qui sont de moralité pas très saine.

  3. affrontement entre deux croupes de bandit car le premier vole le second racket la gendarmerie et la police sont des voleurs a mains armees 😛 😛

  4. “Dans la nuit du 25 décembre 2015 vous avez dit? Sommes-nous chez les extraterrestres ou quoi? Déjà en 2015 au Mali! Ma foi!”. Voilà.

    Le Professeur.

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