La nuit du vendredi 05 septembre 2014, le sang a coulé dans la Venise malienne. Une série de trois meurtres a été a commise dans la seule ville de Mopti, et pendant une seule soirée. Les populations vivent désormais la peur au ventre.
Issa Goro, un jeune boutiquier a été abattu devant la porte de sa boutique qui fait face au commissariat de police de Sévaré pendant qu’il dormait.
Un autre jeune dont l’identité ne nous a pas été divulgué a été abattu la même soirée au poste de contrôle de Barbé, à l’entrée de Sévaré. Ce jeune homme serait un apprenti chauffeur qui fut obligé de passer la nuit à Sévaré à cause de manque de moyen de déplacement. Il a aussi été exécuté pendant son sommeil devant une boutique.
La troisième victime qui avait échappé à son assaillant est finalement décédé si bien qu’il fut égorgé avant de s’échapper. Ces crimes ont plongé la région de Mopti dans une peur généralisée.
« Si on tue les citoyens devant le poste de contrôle et le commissariat de police, où seront nous en sécurité dans ce pays ? La responsabilité des forces de l’ordre et de sécurité est remise en cause », fulmine Moussa Sylla, un étudiant.
Les assassins n’ont rien volé et n’ont enlevé aucun organe des victimes. Les raisons de ces crimes donnent du tournis.
Comment des assassinats ont pu être commis devant le commissariat de police et le poste de contrôle ? La population réclame une explication dans le meilleur délai.
S’il faut ajouter que l’enquête en cours n’a abouti en rien jusqu’à présent. L’auteur ou les auteurs de ces crimes sont toujours parmi les citoyens et sans crainte.
Faut-il le signaler, Mopti abrite de nos jours en plus des camps militaires (dont la 6ème région militaire) de nombreux commissariats et brigades de la gendarmerie.
Au moment où le président souffle sa première bougie à la tête de l’Etat, l’insécurité au Mali se manifeste par l’assassinat de trois citoyens. Faut-il laisser ces crimes impunis ? Des citoyens tués en plein sommeil sans possession d’argent ni d’autres effets de valeur.
Tout le monde a peur de ne pas être la prochaine victime.
Ayouba Sow