L’insécurité et les crimes odieux sont décidément devenus deux maux qui semblent être mariés dans l’esprit des Maliens à jamais. Braquage par-ci, lynchage par-là… Tellement inquiets, les Bamakois ne savent même plus à quel saint se vouer…
Dans la capitale malienne et ses environs, au vu et au su de tout le monde, le braquage est devenu monnaie courant. Cela se fait tant bien la nuit qu’en pleine journée. Chaque jour, pour le grand malheur de tous, nous assistons à des assassinats barbares et à des lynchages de ces voleurs sans scrupule et dépourvus de tout sentiment humain. La capitale Bamako est devenue aujourd’hui une ville carrément insécurisée, car seules, quelques rares personnes peuvent s’offrir le luxe de rouler dans les rues à partir de 23 heures sur une moto Jakarta. Comme le dirait l’autre, ce serait s’adonner à un suicide. Le comble est que même pendant la journée, les gens se sentent en danger, puisque tout le monde peut être attaqué à tout moment et n’importe comment. Ces bandits sont dotés d’armes de tous genres, machettes et armes à feu. Et souvent, c’est en complicité avec des porteurs d’informe qu’ils ont ces armes à feu. «C’est tout à fait normal de voir des choses comme ça dans une société injuste. C’est la conséquence logique dans un pays comme le Mali», dit un de nos concitoyens.
«Nous en avons marre des voleurs de motos qui n’hésitent pas, en cas de besoin, à tuer les pauvres innocents pour arriver à leurs fins. Si nous attrapons ces voleurs, nous n’avons le seul choix que de les tuer ou de les brûler vif», nous confie un jeune étudiant, visiblement très remonté contre les voleurs.
Avant de conclure : «Puisque le malfrat n’est pas puni conformément à la loi en vigueur en République du Mali, le peuple préfère se faire justice. Cela dépend de l’incompétence des certains policiers et juges qui sont pour la plus part manipuler». Il est donc important que chacun joue pleinement son rôle. Plus précisément, les autorités judiciaires qui relâchent le plus souvent ces malfrats, après seulement quelques jours de bagne.
Hamady DIALLO