L’insécurité est un véritable casse-tête à Bamako et ses environs. A la veille des fêtes de fin d’année, les paisibles populations sont exposées aux bandits de tout acabit et ne savent plus à quel se vouer pour leur sécurité et la protection de leurs biens !. Les forces de l’ordre, par faute de moyens, restent impuissants face à ce problème. C’est ainsi que dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 Décembre derniers, au cours d’une patrouille au niveau du marché de Djalakorodji, un malfrat, tapis dans l’obscurité, ouvrit le feu sur un gendarme de la brigade territoriale de Sangarébougou. Grièvement blessé, il a été transporté au service des urgences du CHU Gabriel Touré. Selon les dernières nouvelles, les médecins ont réussi à extraire les balles de corps et état s’améliore.
La population de Djalakorodji se trouve consternée par cette lâche agression dont victime le gendarme Abdoulaye Lone de la brigade territoriale de Sangarébougou au cours d’une patrouille. Cette insécurité grandissante, selon le maire Oumar Guindo est à la Une et constitue une véritable préoccupation dans sa commune. Et ce qu’on vient de voir à Djalakorodji doit interpeller tout le monde : les politiques, la population, l’administration etc. En effet dans la nuit du 25 au 26 décembre, au cours d’une patrouille combinée des différentes forces de l’ordre, Abdoulaye Lone fut victime de fusillade de la part d’un malfrat. Ce jour, les bandits tentaient de défoncer la porte d’une boutique de quincaillerie, appartenant à un certain Souleymane Traoré. Ayant aperçu les gendarmes de loin, ils ont abandonné leurs instruments ainsi que la moto pour s’évanouir dans la nature. Mais quand les gendarmes se sont approchés, un malfrat, avec l’obscurité aidant, a tiré sur le gendarme qui a été grièvement blessé et transporté au service d’urgence du CHU Gabriel Touré. L’intéressé dont on a pu joindre nous a fait savoir que son état s’améliore mais que les balles incrustées dans la cuisse ne sont pas extraites d’abord.
Face au problème d’insécurité récurrent, le maire de la commune rurale de Djalakorodji Mr Oumar Guindo, écœuré, a lancé un message d’interpellation et un cri de cœur afin de conjuguer les efforts pour circonscrire le problème.
D’abord l’Etat central est interpellé car, dans sa mission républicaine et régalienne, il doit supporter les forces de sécurité en les équipant de moyens logistiques, humains appropriés.
La population doit aider les forces de sécurité en donnant des informations sur la présence de bandits ou d’individus suspects dans leurs quartiers ou leurs secteurs. Donc la population a un devoir d’information. Djalakorodji étant une commune périphérique de Djalakorodji non électrifiée, est devenue le nid des bandits de tous ordres.
L’état est aussi interpellé face au problème d’électrification. Car depuis 2008, le projet AMADER de l’électrification rurale de Djalakorodji est presque terminé. Il reste seulement la connexion que les autorités refusent de faire. Pour le maire Guindo, c’est un refus et un manque de volonté politique.
Quant à la voie, elle est sérieusement dégradée et n’est pas de nature à créer un mouvement sécuritaire requis. « La voie n’étant pas dans un bon état, et la lumière n’aidant pas aussi, comment voulez- vous qu’on puisse arriver à lutter contre l’insécurité ? », s’indigne le maire Oumar Guindo. Et d’ajouter « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation d’interpellation, de compassion vis-à-vis des éléments des forces de sécurité, de la gendarmerie. Hier c’était à Boulkassoumbougou où on a tué froidement un gendarme. Aujourd’hui c’est un autre qui a été victime des malfrats dans la commune de Djalakorodji ». Le maire déplore également le fait que l’association des commerçants, s’il en existe, ne joue pas un jeu franc. Quand on leur demande de payer la petite contre- partie, pour l’entretien de la voie publique, on essaie de politiser ça. Pour lui, la sécurité n’est pas pour la gendarmerie, mais pour nous, pour toute la population. C’est dans la protection d’une boutique de quincaillerie qui vend des plaques, du gaz, ainsi que d’autres variétés de quincaillerie que le gendarme a reçu des coups de feu. Et si les bandits étaient parvenus à piller la boutique, cela allait être une très grande perte ! Donc l’association des commerçants doit jouer sa partition et que tous les commerçants fassent une cotisation pour donner du carburant aux forces de sécurité car, aujourd’hui, l’état seul ne peut pas tout faire. Toujours, est-il que des rencontres se tiennent dans les mosquées ou des regroupements politiques pour condamner cet acte barbare et diffuser le message que l’insécurité pose un véritable problème et que chaque fait sien la lutte contre ce fléau. Donc le maire, au nom du conseil communal, a lancé ce cri de cœur pour que le problème d’insécurité soit pris à bras- le corps pour l’éradiquer. Et cela demande l’implication de toutes les composantes de la société.
Pour terminer, le maire a souhaité un prompt rétablissement au blessé. Pour lui, c’est quelqu’un qui est tombé en mission commandée.
La rédaction du journal La Révélation lui souhaite une meilleure guérison.
Moussa Diarra
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