L’association Siguida Niéta (association pour le développement de Kalabanbougou wèrèda) a tenu une grande rencontre sur l’insécurité grandissante dans ledit quartier, dans la cour de l’ancien maire, Cheick Oumar Diakité, appelé le taureau de Kalabanbougou, en présence du commissaire de police du 9ème arrondissement, le commandant Abdou Mariko et ses hommes. C’était le weekend dernier. Etaient présents, le secrétaire général de l’Association, Souleymane Niafo du cabinet Dioncounda Traoré, du chef de quartier Ablaye Cissé, du président des jeunes, Bakary Koné, de l’Imam et de nombreuses femmes et chefs de familles.
De nos jours, des vols à main armée, des coups de couteaux entre les jeunes etc., sont fréquents dans le quartier de Kalabanbougou, quartier qui regroupe plusieurs secteurs (wèrèda, la cité Sotelma, ancien CMA 2 etc.). Ce quartier qui était un havre de paix, est aujourd’hui sous l’emprise des jeunes drogués, laissés pour compte. Malgré les patrouilles menées par les hommes du commandant Abdou Mariko, le manque de moyen de ce commissariat, le manque d’effectif en élément ne permettent plus de faire face aux nombreuses attaques de ces bandits dans les familles, sur les routes d’un quartier qui, de plus en plus, continue de recevoir de nombreuses familles. Cela se comprend, car, de nombreux fonctionnaires ayant pu trouver un logement dans ce quartier hors de Bamako, ont préféré chercher une tranquillité pour mener une vie paisible dans un espace qui était plutôt occupé par les ouvriers. Dès lors, des bandits ont naviguer vers là où il est facile de commettre des forfaits et s’éclipser vers d’autres quartiers environnants dont l’électrification n’est pas très assurée. L’ancien maire du quartier, Cheick Omar Diakité, appelé le taureau, avec son secrétaire général, Souleymane Niafo du cabinet du président Dioncounda Traoré, ont sollicité le commissaire du 9ème arrondissement, le commandant Abdou Mariko pour s’attaquer au problème d’insécurité qui sévit dans ce quartier. Tour à tour, le chef du quartier, le président des jeunes, les femmes, les chefs de familles, tous ont été unanimes que la situation a atteint son point culminant dans ce quartier. C’est dans ce quartier où des jeunes viennent te faire lever sur ta chaise et aller avec, ou te demandent de leur donner ton téléphone. Malheur à quiconque refuse d’obtempérer à leur demande, pour ne pas recevoir un coup de poignard. L’insécurité est tellement devenue banale dans ce quartier que différents groupes de jeunes bandits n’hésitent pas à se lancer des défis. Le président des jeunes à déploré le fait que des groupes d’auto-défenses qui avaient été mis en place dans le temps aient trouvé l’assentiment des parents qui n’ont pas apprécié cela, chose qui a failli diviser les familles. Des chefs de familles, dans leurs interventions, ont cependant interpelé chaque famille à s’impliquer dans l’éducation des enfants. Le constat dans ces quartiers environnants est que beaucoup de jeunes viennent des placiers sous l’emprise de la drogue. Dès lors, ils s’adonnent à un banditisme récurent. Le commandant Mariko les a rassurés de sa disponibilité. Il a rappelé les évènements qui se sont passés en 2020 et a demandé une franche collaboration de la population. En dehors de l’insécurité, le président Diakité a évoqué le problème d’électrification de la zone et d’eau pour amoindrir la souffrance des populations du quartier. Les chefs de familles présents, l’Imam, tous les intervenants ont salué cette initiative. Le président de l’Association a rassuré que des commissions seront mises en place pour démarcher les autorités compétentes afin de trouver une solution aux problèmes. C’est sur cette note d’espoir que le commandant Mariko et ses hommes se sont retirés.
Fakara faïnké