Le fait est devenu presque banal pour les populations du quartier du Fleuve. Elles aperçoivent chaque jour des adolescents armés de fusils calibre 12, arpentés les murs des logements et services à la recherche de chauves souris. Et malheur à l’imprudent qui tente de s’y opposer. Ils n’hésitent pas un seul instant à le menacer de le prendre pour cible.rn
Nous avions particulièrement été témoin du fait le jeudi dernier. Ces jeunes âgés à peine de 18 ans sillonnent tous les coins et recoins de cette partie du quartier jadis appelée « Tonso-la » ou le pays des chauves-souris. Aucun obstacle ne les arrête. Armés de fusil calibre 12, ils prennent position partout où besoin est pour tirer sur les grappes de chauves souris accrochés aux arbres. Naturellement, la chasse s’avère généralement bonne au su de la qualité de l’arme et de la facilité à atteindre les cibles. Le produit, selon les informations recueillies sur place, est vendu aux gargotières au niveau des gares routières, dans certains marchés, etc. Toute chose qui pose un autre problème.
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Le plus crucial, est sans aucun doute le risque d’accident que nos chasseurs de dimanche exposent les usagers de du quartier notamment ceux du service « Division Prévention et lutte contre la maladie ». Le responsable de ce service a une fois reçu des dizaines de plombs chauds qui retombaient et il fut légèrement blessé. Une chance pour lui ! Le tir d’un fusil calibre 12 peut blesser mortellement, voire abattre son homme à une certaine distance.
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Selon toute vraisemblable, le Commissariat de police du 1er Arrondissement a été informé. Il n’a jamais donné signe de vie. Le mécontentement grandi pourtant dans le quartier. Si rien n’est fait, certaines victimes n’hésiteront pas à riposter à leur tour.
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B.S. Diarra
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