Découverte d''un corps dans la zone Aéroportuaire : Crime crapuleux ou règlement de comptes entre trafiquants ?

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Les promenades solitaires et surtout nocturnes sont vivement déconseillées dans la zone aéroportuaire, connue comme un secteur très dangereux. Mais, nombreux sont ceux qui y tentent toujours l”aventure. La découverte macabre du samedi 7 mai dernier a, une fois de plus, perturbé la quiétude des humbles populations de Gouana.

C”était Cheick Sangaré, le 2e conseiller au chef de village de Gouana, cercle de Kati, qui a fait la macabre découverte d”un corps couché au bord de la route, alors qu”il se rendait aux champs. Aussitôt alerté, le commissariat du 11e arrondissement a immédiatement dépêché l”inspecteur Diarra et ses éléments sur les lieux. Mais, comme ce crime odieux s”était passé en dehors de leur territoire, la brigade territoriale de Kalaban-Koro s”est saisie du dossier.

Personne ne peut dire très exactement ce qui s”était passé dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mai. A part que le corps d”un homme d”environ 45 ans, mesurant à peu près un mètre 80 cm, de teint noir, baignait dans du sang au bord de la route qui mène à Gouana, à 10 kilomètres de la route goudronnée. A cause des multiples blessures et traces de lutte que présente son corps, les agents chargés de la sécurité pensent plutôt à un règlement de comptes entre trafiquants. En effet, le corps de la victime était couché à côté d”une bicyclette munie d”un porte-bagages et dont la roue arrière est renforcée par des rayons doublés, toutes choses qui renforcent l”idée que la victime serait un trafiquant.

A en juger par les traces de lutte et le sang au sol sur un rayon de 50 mètres, la victime avait certainement succombé après une âpre lutte. C”est ce qui expliquerait l”acharnement de ses assaillants sur lui. Il avait la jambe gauche cassée, la bouche complètement fendue, une oreille coupée et des blessures un peu partout sur le corps. Il avait une fronde et portait certainement un couteau en bandoulière. Autre chose: les assaillants devaient être dans un véhicule ; ce qui leur aurait permis d”évacuer leurs blessés.

Le maire délégué de la localité, après le constat du médecin légiste, a remis le corps de la victime au chef de quartier de Gouana pour inhumation. C”était en présence des forces de sécurité, des notables et des membres de la confrérie des chasseurs.

Pierre Fo’o MEDJO

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