Banconi-Flabougou : Un homme froidement abattu

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La criminalité est en train de prendre des proportions inquiétantes dans notre pays, précisément dans la capitale où il n’est pas rare d’entendre à intervalles réguliers des cas de meurtres ou autres brigandages.rn

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Ce drame s’est produit dans la famille Fofana à Banconi-Flabougou, en Commune I, dans la nuit du 7 au 8 septembre dernier. Vers 3 h du matin, un homme s’est introduit dans la maison de Moussa Fofana. Réveillé par le bruit de l’intrus, M. Fofana saute de son lit pour l’affronter. Une lutte s’engage entre les deux hommes dans le noir qui finit par réveiller les autres membres de la famille.

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Le voleur n’avait d’autres objectifs que de s’emparer du téléphone de Moussa Fofana. L’intrus profita de l’obscurité pour sortir de sa poche un couteau. Dans le combat sans merci, l’adversaire de Fofana lui plante le couteau dans le cœur et dans le ventre. Blessé, Moussa s’écroula par terre, dans une mare de sang. C’est ainsi que des voisins ont accouru chez les Fofana pour porter secours au blessé pendant que le meurtrier s’éclipsait.

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Evacué d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, le jeune Fofana succombera des suites de ses blessures. L’affaire est portée devant le commissariat de police du 6e arrondissement. Le chef de la brigade de recherche (BR) et ses éléments se sont rendus sur les lieux pour constater les faits. Une enquête fut ouverte.

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La fausse piste

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A l’annonce du meurtre de Moussa Fofana, un doigt accusateur fut porté sur un colonel de l’armée malienne qui était à couteaux tirés avec le défunt sur une affaire de visa. Selon certaines indiscrétions, Moussa Fofana aurait remis plus d’un million F CFA à l’officier pour avoir un visa pour l’Espagne. Comme le visa n’a jamais été délivré, des problèmes ont surgi entre lui et son ami officier. L’affaire est portée devant le juge et le procès était prévu pour le lundi 10 septembre.

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Ce qui fait que dans l’entourage du défunt, certains pensent que l’officier de l’armée en est pour quelque chose. Une piste vite abandonnée par les enquêteurs qui n’ont rien trouvé de consistant dans ces accusations même si certaines confidences avaient persisté pour dire que le militaire avait adressé des propos menaçants à l’endroit de Moussa quelques jours seulement avant sa mort.

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C’est au moment où le commissariat de police du 6e arrondissement s’activait pour faire la lumière sur le meurtre de Moussa Fofana, que l’inspecteur principal du 3e arrondissement, Papa Mambi Kéita dit « Epervier du Mandé », entre dans la danse. Grâce à une stratégie que personne d’autre n’avait imaginée, il parvient à mettre le grappin sur un certain Moussa Samaké, voisin et ami du défunt. L’enquête que ce diable de policier avait ouverte à son niveau, pour prêter mains fortes au 6e arrondissement, a permis de découvrir que Moussa Samaké avait utilisé pendant quelques fractions de secondes, le téléphone portable du défunt.

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Les aveux ?

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Arrêté, Moussa Samaké dénonce plusieurs autres personnes. L’affaire n’étant pas du ressort du 3e arrondissement, les suspects ont été transférés au 6e arrondissement pour la suite de l’enquête. Moussa Samaké qui a reconnu avoir ramassé le téléphone sur les lieux du drame a été coincé. Il aurait remis ledit téléphone à un certain Youssouf qui, à son tour, l’aurait vendu à Karim. La bande fut mise aux arrêts par l’inspecteur principal du 6e arrondissement, M. Maïga.

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Le hic est qu’aucun des trois présumés coupables ne reconnaît être le meurtrier de Moussa Fofana. La suite de l’enquête nous édifiera.

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Idrissa Sako

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