Assassinat du professeur de lycée : Les non-dits

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L’assassinat de Amadou Koïta, professeur chargé de physique et chimie au lycée Askia Mohamed habite encore les esprits de ses parents, amis et surtout de ses élèves et de ses collègues enseignants.

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Les circonstances dans lesquelles le professeur a trouvé la mort, demeurent toujours un mystère en acier. Ni la police du 13e arrondissement qui a instruit le dossier, ni le procureur de la République près le tribunal de la Commune VI devant lequel la dame Korotoumou Camara (une erreur nous avait fait écrire Fatoumata en lieu et place de Korotoumou, toutes nos excuses) et son fils Sory Koïta, suspects N°1, ont été conduits, n’a pu le briser.

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Mais pour un professionnel de la justice, les indices graves et concordants rassemblés contre les deux clients du procureur, sont de nature à donner un véritable tonus à son réquisitoire. Car, faut-il le préciser, les deux suspects comparaîtront devant la Cour d’Assises. En attendant le jugement, certains des témoignages chargent à bloc Mme Koïta Korotoumou Camara. Dans la nuit du 15 au 16 mai dernier, date à laquelle M. Amadou Koïta a été assassiné dans sa chambre, des passants auraient aperçu son épouse à la fenêtre. Pourquoi faire ?

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Ces derniers s’interdisent de tout commentaire, car ne sachant pas les raisons de la présence de Madame à cet endroit à une telle heure. Mais, indiquent ces témoignages, ils n’ont entendu aucun cri de détresse pouvant éveiller leur curiosité. D’autres diront que le défunt aurait été dopé de somnifère avant d’être mis à mort. Ce qui l’aurait empêché de se défendre contre son ou ses tueurs. Ces propos ne sont que des supputations, car, la police du 13e arrondissement, au cours de son enquête, n’est tombée sur aucune trace pouvant confirmer ces allégations.

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Mme Koïta aurait séjourné à la Brigade de mœurs

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Depuis la tragédie qui a frappé M. Amadou Koïta, les révélations fusent de partout. Selon certains de ses cohabitants à Médine, à Niaréla (en Commune II du district de Bamako) et à Banankabougou en Commune VI, la bonne dame est réputée acariâtre voire associable. Au cours de son séjour à Médina-Coura, elle aurait été arrêtée et conduite à la Brigade de mœurs pour coups et blessures sur un enfant. Mais, grâce à des interventions de bonnes volontés, elle aurait échappé au voyage à Bollé. Depuis, elle est devenue persona non grata dans son entourage. Ce qui aurait d’ailleurs poussé son mari à déménager à Niaréla, puis à Banankabougou et enfin à Yirimadio où le mauvais sort s’est abattu sur ce dernier.

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Dans cette partie de la Commune VI où le drame s’est produit, nous avons braqué nos lampions dans l’espoir de percer le mystère qui entoure le drame. Mais, les populations n’en savent pas plus, du moins, elles ont la langue trop lourde. Dès la vue d’un visage étranger, on change vite de sujet de peur de s’enliser dans un bourbier dont personne ne connaît l’aboutissement. D’autres informations indiquent que la suspecte souffre d’une dépression mentale. Son mari aurait dépensé toute sa fortune dans ses soins médicaux.

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De sources proches de certains de ses collègues de travail, il s’apprêtait à vendre son terrain à Yirimadio-Yorodiambougou pour faire face au traitement de sa femme. Mais Dieu aura décidé autrement. Alors, en attendant que la vérité ne jaillisse, la question qu’on ne cesse de se poser, c’est de savoir pour quelle raison a-t-on tué Amadou Koïta ? Le commissaire principal de police Jean Pierre Dembélé du 13e arrondissement que nous avons joint au téléphone pour la suite de l’affaire, est plus que jamais déterminé avec ses hommes à percer le mystère de cette tragédie. Ils promettent de ne pas lâcher-prise jusqu’au verdict de la Cour. Que les dieux de la chance l’entendent.

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O. BOUARE

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Kabako du 22 juin 2007

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