Un des véhicules utilisés par les bandits lors du braquage au marché de Médine et à Lafiabougou, a été retrouvé dans un garage sis au quartier Ouolobougou – Bolibana. Mais ironie du sort : personne n’est, pour l’instant venue réclamer son bien. Tous les protagonistes, y compris le garagiste, jurent la main sur le cœur n’être lié de près ou de loin à l’affaire. Mieux : le chauffeur, un membre de la bande, est un ex béret rouge de l’armée malienne et revenu de Côte d’Ivoire où il faisait office de mercenaire aux côtés des forces nouvelles.
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Il s’appelle Safré Cissé et non «Fafré» comme nous l’écrivions dans nos précédentes livraisons. Il a été radié de l’Armée Malienne pour mauvaise conduite. Il a cru tenir sa chance avec le déclenchement de la crise ivoirienne où il se retrouva aux côtés des forces rebelles. Mais la signature des Accords de Ouaga entre les forces belligérantes l’a ramené au chômage et au pays où il continua sur la même lancée.
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Dans la nuit du 27 au 28 juin dernier, au delà de 3h 30, conduisant quatre autres individus tous armés de pistolets (P.A et P.M), ils prirent d’assaut, une boutique de vente de téléphones portables et un salon haute couture respectivement au Marché de Médine et à Lafiabougou. Ils avouèrent plus tard le braquage d’une autre boutique de prêt-à-porter à Hamdallaye. Le scénario était toujours le même : sur place, ils mettaient en joue toutes personnes se trouvant sur les lieux, découpaient les cadenas à l’aide de cisailles et emportaient tranquillement leurs butins à bord de deux véhicules, une land Cruiser et une voiture Toyota.
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L’enquête diligentée par l’Inspecteur Principale Papa Mambi Keïta surnommée l’Epervier du Mandé, aboutit, moins d‘un mois plus tard, à l’arrestation de deux principaux auteurs. Ces derniers se confessèrent rapidement. L’alerte fut malheureusement donnée et les autres complices dont un personnel de la santé, purent s’échapper. L’enquête se poursuit.
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Selon les aveux des deux suspects arrêtés, c’est Safré Cissé, l’ex béret rouge et mercenaire en Côte d’Ivoire, qui était en contact avec le garagiste en question. C’est lui qui faisait toujours sortir le véhicule du garage pendant que les complices l’attendaient à la porte. Par quel moyen ? Le garagiste nie être impliqué. Le gardien aussi. Le véhicule qui a été mis sous scellé attend toujours son légitime propriétaire lequel se fait encore désiré. La suite de l’enquête nous édifiera.
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B.S. Diarra
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