Pendant que les autres capitales des pays voisins prennent le visage de la modernisation, celle du Mali a le visage bien pâle. Bamako se caractérise par des montagnes d’ordures, des routes en état de dégradation très avancé et des caniveaux bourrés. Alors que les plus hautes autorités annoncent tous les jours de nouveaux projets et de financements pour la modernisation de la capitale malienne. À part les discours, rien n’est visible sur le terrain.
Nous sommes à Niamakoro en commune VI du district de Bamako. Dans ce quartier périphérique, les eaux usées envahissent les rues. Partout où on est passé, des puisards à ciel ouvert déversent leurs eaux dans presque toutes les rues et les gens, surtout les piétons, ont même de la peine à passer. Un phénomène qui dérange plus d’un, car il occasionne des maladies liées à l’insalubrité comme le paludisme et la diarrhée.
Malgré le ras-le-bol des habitants, la marie de la commune VI n’a pris aucune disposition pour non seulement viabiliser ce quartier, mais faire drainer ces eaux usées. Il en est de même dans presque tous les quartiers périphériques de Bamako. Ces quartiers manquent aussi de caniveaux et de système de drainage des eaux de façon générale. Ce qui explique des inondations pendant la saison des pluies à Bamako. Car, si les quartiers périphériques manquent de système de drainage des eaux, ceux qui en disposent sont mal entretenus.
Un autre mal de la capitale malienne est le problème d’acheminement des ordures des familles jusqu’aux dépôts finaux en passant par les dépôts de transit. Malgré le contrat signé avec Ozone Mali, à hauteur de 9 milliards de FCFA, par an, Bamako a du mal à se débarrasser de ses ordures. Ce qui explique la présence des montagnes d’ordures devant le stade Omnisport Modibo Keita, face au cimetière de Lafiabougou, à Magnabougou et en commune VI du district de Bamako. Ces ordures, qui entretiennent des moustiques, des mouches, polluent l’air et occasionnent des maladies de tous genres en particulier le paludisme.
Enfin, les routes de Bamako sont, de façon générale, impraticables. Cela à cause de leur état de dégradation très avancé. Les axes routiers de Bamako se caractérisent par des nids de poule et leur étroitesse qui occasionne des embouteillages terribles partout dans la capitale malienne.
De fait, la ville de Bamako développe des ressemblances avec un gros village. Et les autorités administratives ont plus que jamais la responsabilité de non seulement faire de Bamako une capitale digne de ce nom, mais aussi, créer des conditions favorables à une bonne hygiène de vie. Ça passe par la modernisation…
André Traoré
Une ville c’est un gros village…
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