Bamako et la délinquance juvénile : La DRPFEF et l’UNICEF montent au créneau pour lutter contre le phénomène

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La Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en partenariat avec l’Unicef viennent de boucler des séances d’information et de sensibilisation des populations sur la pratique de la délinquance juvénile. L’objectif de ces assises était de faire participer les populations dans la lutte contre le phénomène et mieux les outiller  face à la situation des enfants en conflit avec la loi dans le district de Bamako.
Lancées la semaine dernière en commune V précisément au palais de la culture, les activités de sensibilisation de la population ont continué cette semaine sous la présence des représentants de l’Unicef, de la DRPFEF, des chefs de quartiers ainsi que les représentants des organisations évoluant dans le domaine de la protection de l’enfant. Après la journée du mercredi 14 mars dernier, c’est la commune II qui a accueilli la  délégation le lundi 19 mars dans la salle de réunion de la maison de la presse. Toujours au programme, la présentation du rapport d’enquête 2008-2009 du CNDIFE par Monsieur Diakité Harouna. Ce dernier, dans son intervention, a donné des chiffres sur les infractions commises par les enfants et le nombre d’enfants dans le district de Bamako. Quant au facilitateur, Monsieur Malick Coulibaly consultant au PNUD, il a abordé le droit humain en général et le droit des enfants en particulier. Dans son exposé, il a parlé des droits et devoirs des enfants. Au titre des droits dont jouissent les enfants, il a cité quelques exemples relatifs à la vie, à l’enregistrement de sa naissance, à l’éducation, à la santé…
En ce qui concerne les devoirs, il s’est inspiré de plusieurs doctrines dont celles de GHANDI Mahatma : « la véritable source du droit est le devoir…», du président Kennedy et du Pr Bouna Boucary Diouhara (auteur malien), pour expliquer leurs fondements. De toutes ces doctrines, il en ressort que c’est l’exécution des devoirs qui fait naitre les droits. Textuellement, il a parlé de la déclaration d’Amorabie, la charte de Kurukanfuga ainsi que les grandes déclarations révolutionnaires… Le facilitateur n’a pas manqué non plus d’évoquer les typologies des droits humains qui sont les droits civils et politiques, le droit économique, les droits sociaux et culturels ainsi que les droits de solidarité. Le Dr Malick Coulibaly a bouclé son exposé avec la situation des enfants en conflit avec la loi. Après voir défini l’enfant comme « toute personne ayant moins de 18 ans révolue », le facilitateur a rappelé qu’un enfant en conflit avec la loi est tout enfant ayant été interpelé, jugé ou sanctionné par la loi.
Les interventions des structures telles que l’Unicef, le tribunal pour enfant, la DNAPS, Mayaton…ont éclairé davantage la lanterne des participants sur le phénomène de la délinquance juvénile. L’activité s’est achevée avec plusieurs recommandations relatives à la protection des enfants. Cependant, force est de reconnaitre que les messages sont bien passés auprès des populations. Il est maintenant de leur devoir, à elles, de s’impliquer davantage  pour lutter efficacement et de façon absolue contre le phénomène dans le district de Bamako : telle est l’attente principale de l’Unicef et la DRPFEF.
MAMOUTOU TANGARA

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1 commentaire

  1. La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi a explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne ( qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois  régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos régions du nord   grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre. 

    Nous en tremblons déjà  de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres amis étrangers alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent? 
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”. 
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens. 

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé Att, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne à résidence en leur refusant les Visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être d’un pays,  et non pas la main tendue.
    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre  Att.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer  leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:  
    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins), 

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande), 

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines, 

    -gestion du foncier et la décentralisation, 

    -le développement industriel, 

    – le développement agricole, 

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales, 

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique, 

    -secteur privé, 

    -transport urbain et interurbain,  

    -développement et gestion des villes, 

    -fiscalité, 

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats, 

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel, 

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités, 

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat, 

    -services, tourisme, 

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée, 

    -cohésion sociale, 

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance, 

    -religion, état et société, 

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société  claire et étoffé pour le Mali. 
    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale  sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

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