Bamako by night: «L’Université» de la débauche

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prostitueeQuelles sont les «marchandises» qui se vendent le mieux aujourd’hui au Mali, singulièrement à Bamako et dans certains centres urbains, en dehors des produits alimentaires ? Ne vous creusez pas trop les méninges. C’est le sexe et l’alcool. Un «couple» qui est en train d’avoir raison de tout ce qui nous reste comme honneur et dignité. De la petite vendeuse du coin, à la grande dame la plus respectable en passant par l’étudiante, la secrétaire… elles sont de plus en plus nombreuses à monnayer aujourd’hui leur charme. Et les mariés rivalisent avec les célibataires. Une promenade dans Bamako by night révèle assez sur la perversion des mœurs.

Ce samedi soir, il est presque 1 h du matin. Mais, c’est à peine si la nuit vient de commencer pour les jeunes branchés de la capitale et les vieux qui refusent de vieillir dans la tête et dans les mœurs. Après un dîner dans un hôtel de la place où nous avions été invité par un ami Américain de passage, nos pas nous guident sur l’avenue Al-Qods ou route de Koulikoro, le royaume de tout ce qu’on peut avoir comme lieux de loisirs ou débauche à Bamako. Le taxi nous dépose devant un restaurant chic. Tiré à quatre épingles et attablé seul, nous ne tardons pas à découvrir que nous sommes une proie convoitée à cette heure dans ce lieu pourtant apparemment respectable. À peine notre jus d’orange entamé, elles surgissent d’on ne sait où. Et de belles créatures de surcroît. L’étincelle qui brille dans leurs yeux, ne nous trompe pas sur leurs désirs. Certainement plus audacieuse que les autres, Mamy vient nous tenir compagnie en tentant évidemment sa chance. S’engage alors le discours de séduction. La galanterie nous oblige à lui offrir à boire. Que veut-elle boire ? «Une grande bière», sourit-elle. Provocatrice, elle ajoute, «je ne comprends pas ces jeunes qui boivent encore de la sucrerie en ce 21e siècle. Que peut-on boire aujourd’hui de mieux qu’une bière ou un bon whisky» ? Nous ne relevons pas l’injure pour ne pas inutilement prolonger notre présence sur le lieu. Malgré l’insistance de Mamy de nous tenir compagnie le reste de la nuit, nous sortons du bar-restaurant comme nous étions entré une heure auparavant : seul !

«Princesses» prostituées

Après quelques pas, nous nous retrouvons sur l’une des rues les plus fréquentées de Bamako : la Rue Princesse ! Une artère que même les démons de l’enfer traversent les yeux fermés ! Des princesses qui ont le plus souvent la tête pleine. Comme Fatim qui nous aborde dans un français qui remplirait de fierté Victor Hugo. Une bière offerte sur son insistance nous permet d’apprendre vite qu’elle est étudiante. En plus de sa faculté, c’est une bien curieuse «université» qu’elle dit fréquenter tous les week-ends. «Les bourses ne tombent pas régulièrement et les parents ont du mal à nous prendre en charge. La vie est de plus en plus chère et il faut trouver les moyens de rester branchée. Il faut alors se débrouiller pour ne pas vivre dans la morosité et la précarité», nous avoue-t-elle sans ambages.

Se débrouiller ? N’est-ce pas aujourd’hui le sport préféré des Maliens qui conduit facilement à tous les vices et à toutes les perversions ? La fille qui s’offre à plusieurs petits amis pour satisfaire ses multiples besoins de branchée, se débrouille. L’étudiant qui loue sa virilité à une dame plus âgée que sa mère se débrouille ainsi pour trouver les moyens lui permettant de vivre comme ses camarades dont les parents sont nantis. Des filles et des garçons sont devenus gays ou lesbiennes pour une moto Jakarta ou un luxe très superficiel. Fatim nous ramène malheureusement à cette humiliante réalité. La seconde «grande» (bière) lui délie totalement la langue avant des liqueurs fortes ne l’achèvent pour la soirée. Sous l’emprise de l’alcool, l’esclave de Bacchus nous révèle : «regarde toutes ses filles attablées avec des mecs de l’âge de leurs pères ou avec des touristes voire des agents de forces étrangères ! Ce sont toutes des étudiantes dans les différentes facultés. Mais, elles se prostituent toutes. Il y a aussi des lycéennes et même des élèves du fondamental, mais elles ne sont pas nombreuses. Chacune vient tenter sa chance ici, la faculté où il suffit seulement d’être belle, audacieuse voire effrontée pour réussir». Plutôt tenter le vice, la débauche et le VIH/Sida. «Les parents et les garçons n’assument plus. Il faut alors trouver les moyens de vivre sa vie», se justifie Poupette, une démoniaque allumeuse que Fatim avait invitée à se joindre à nous.

«Nudisme»

Difficile d’avoir reçu une certaine éducation et se sentir à l’aise dans une telle débauche qui, hélas, prolifère aujourd’hui un peu partout à Bamako et dans presque toutes les couches socioprofessionnelles. Et cela, pas seulement à cause de l’alcool qui coule à flot, mais surtout la tenue des nombreuses filles. On s’habille d’habitude pour mettre son intimité à l’abri des regards indiscrets, vicieux et pervers. C’est tout le contraire chez les abonnées de la rue Princesse et de nombreux espaces de loisir Niamakoro-Unicef, Faladié, Hamdallaye et Bako-Djicoroni ACI… Celles qui déambulaient sous nos yeux ce soir-là étaient presque toutes nues pour mieux appâter les clients. Même décor honteux et dégradant dans le night-club où Fatim a réussi à nous entraîner vers 2 h du matin. À la rue Princesse, nous sommes revenus plusieurs fois pour avoir le cœur le net sur ce que Fatim nous avait révélé. Hélas, elle était loin de nous bluffer ! Elles sont aujourd’hui nombreuses les élèves et étudiantes ainsi que des femmes d’un certain âge à s’être laissées prendre dans les toiles de cette débauche tentaculaire. Ce glissement n’a rien des NST (notes sexuellement transmissibles) à quoi beaucoup de filles doivent encore leur succès scolaire ou académique. Elles sont tombées dans le vice, la débauche par mimétisme parce qu’elles veulent vivre à la mode, réaliser les rêves des jeunes filles nanties et dites branchées. Dans une telle situation, les déceptions constituent le moindre mal face à des drames. Comme celui vécu par Djény, une brillante étudiante emportée par le VIH/Sida à une année de la fin de son cycle universitaire. Selon, certains proches, elle aurait commencé à monnayer son charme depuis le second cycle. «Elle vivait en reine dans une famille éprouvée par la pauvreté», nous dit l’une de ses ex-amies. Son premier accident de parcours : une grossesse non désirée et non reconnue puisqu’elle ne pouvait accuser personne parmi ses nombreux amants !  Un enfant aujourd’hui orphelin. «Elle a voulu m’entraîner avec elle dans la débauche. Face à ma réserve, elle m’a laissée tomber en me traitant de sauvageonne. Nous étions pourtant amies depuis notre tendre enfance. J’ai tout fait pour la ramener dans le droit chemin, mais elle me fuyait comme la peste», déplore Maï. Aujourd’hui, elle a allègrement bouclé ses études et vient d’être reçue à la Fonction publique. Et cela parce qu’elle a eu la sagesse de ne pas s’inscrire à «l’université de la débauche» qui fait recette à dans la capitale et dans des centres urbains et dont les facultés sont les bar-restaurants, les night-clubs, qui font de nos jours le décor de Bamako by night. Tout comme aussi les salons de prestigieux hôtels, les bureaux de l’administration et des entreprises privées… À part quelques prêcheurs traités d’extrémistes ainsi quelques hypocrites ou objecteurs de consciences, personne ne bronche ! Parce que chacun y trouve son compte, d’une manière ou d’une autre ?

Moussa BOLLY

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14 COMMENTAIRES

  1. Le poisson pourrit toujours par la tête. La pintade regarde la nuque de celle de devant! Qu’est-ce qui ne se vend et ne s’achète dans le Mali d’aujourd’hui? Absolument tout et tout.Dans un tel état de perversion, d’aucuns s’étonnent de ce qui arrive au pays. le pire est à craindre. Qu’Allah établisse l’ordre et la justice avant que la déchéance n’emporte tous en enfer !

  2. “Malgré l’insistance de Mamy de nous tenir compagnie le reste de la nuit, nous sortons du bar-restaurant comme nous étions entré une heure auparavant : seul !”
    MR BOLLY Dieu seul sait…………..et je vous envoie à lire le commentaire du scientifique.

  3. Maliweb est vraiment très pauvre en photos ,çà fait au moins 3 ans que celle ci est ressortie régulièrement :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    • à tous les faux pudiques qui critiquent , si vous aviez du fric vous seriez les premiers a vouloir coucher avec ces filles 😉 😉 😉 😉 ou alors vous preferez sans doute les barbus qui sont venus lapider vos femmes et vous couper les mains ❓ ❓ ❓ ❓ ❓ ❓ ❓

  4. Je vous prie de m excuser
    Mais réveillez vous mais frère d humanité on cour à la débauche la honte!!!
    Chacun de vous ne fais que s injurier sur les commentaire des uns et des autres…
    Mais on s’en fou de ce que vous pensez!!!
    Respectez vous et trouver des solution!!!
    Ne soyer pas des unis
    Je vous en prie

    • A MAIGA S,laissezes gens se defouler.MUJAO, BOKOHARAM, qui dissent suivre les regles font pire, ils ont viole non et ne continuent ils pas a violer??????????tchurrrrrrrrrrrrrrrrrrr

  5. Ces photos ne sont pas celles des étudiantes maliennes. elles sont tirées de l’internet. Sois serieux

  6. Mr le gratteur de papier si la vie à Bamako ne te plais pas . Tu peux toujours aller vivre chez tes maitres les arabes en iraq.

    Vive le Ganjisme, vive la science universelle.

  7. Quelle mauvaise grande langue ce Moussa Bolly, il faut laisser les gens vivrent leur vie, on ne peut pas avoir un president corrompu, nepotiste, incompetent a Koulouba et que les rues de bamako soient differentes.

  8. Tout se vend et tout se monnaie a Bamako.Dire qu on entraine les gens vers ces debauches, mais pas du tout vrai, fulamousso ya souman I koun, galama yi dia, sinon on peut refuser.Et dans tout ca, on accuse les homos , personne ne peut t obliger a coucher avec lui si tu ne veux pas.

  9. quel honte on na envie plus a l Europe les plus pure est chez nous 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳

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