De nos jours le « balanin show »s’organise dans tous les quartiers de Bamako. Il s’agit d’une soirée de réjouissance, faite à partir de matériels de sonorisation, généralement organisée sur les places publiques et dans les rues. De simple et saine activité de distraction collective, le ‘’Balani show’’ est en passe de devenir un véritable espace de débauches
Très généralement ces soirées commencent à partir de 16heures pour se terminer vers 00heures.
Cela est devenu un programme fixe. Les organisateurs du ‘’Balani show’’ divise la soirée en deux. La première partie, celle du petit soir est réservé aux touts petits. Au cours de laquelle, le DJ balance des chansons en vogue chez les enfants. En ce moment l’affluence n’est pas généralement considérable. Mais dès que la nuit tombe, la soirée change de physionomie. La vraie fête commence à partir de 20h, directement après la prière de 19h. Et on constate sur la scène des vrais invités, à savoir : des jeunes âgés de 15 à 20 ans, souvent plus. C’est en ce moment que les décibels résonnent toutes les musiques en vogue, des musiques africaines aux musiques américaines.
Si ces soirées permettent aux jeunes gens de se détendre, elles ne manquent pas de conséquences souvent nuisibles à la quiétude du voisinage, les habitants aux alentours du lieu de la soirée. Car le phénomène prend de jour en jour une proportion débordante dans certains quartiers de Bamako. Parmi les conséquences négatives du ‘’Balanin show’’, il y a l’occupation anarchique des voies publiques avec à la clé le grand vacarme qui coupe le sommeil aux paisibles citoyens du voisinage.
Par ailleurs ce phénomène est aujourd’hui une des causes de dépravation des mœurs. Car il n’est pas rare de voir sur les scènes de Balani Show des DJ appelant les jeunes à s’embrasser. Et s’adonner à des pratiques peu catholiques telles que la danse du Sabar (danse wolof) avec des jeux de reins, des danses de zouk-serré, de présentation des marques de string… Or, les parents qui souvent, contribuent financièrement à l’organisation de ces fêtes ne se doutent guère de ce qui peut se passer d’obscènes lors de ces soirées. Pourtant ces soirées avaient été interdites à Bamako pendant un bout de temps pour de nombreuses causes, mais cette interdiction n’a pas été suivie d’effets. Surtout que ces soirées donnent aussi lieu à des scènes de brigandage et de guerre de gangs des quartiers.
Certes ces fêtes permettent aux jeunes de se distraire mais il est important de signaler qu’elles doivent être faites en respect de nos valeurs morales, traditionnelles et culturelles.
Pourquoi donc cette situation de laisser-aller persiste au vu et au su des autorités publiques ?
AOUA TRAORE (stagiaire)