Une session extraordinaire a siégé le jeudi à Bamako pour plancher sur la situation actuelle de l’institution. Au sortir de cette session, Bakary a été officielle inhumé et remplacé par son 2ème vice-président Mohamed Ag Mohamed EL MOCTAR de Tombouctou au poste de président en tête de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APECAM) en lieu et place du 1er vice-président Soloba Mady KEITA qui réfléchit sur son sort auprès de son Président au lycée de Bamako coura.
Bakary Togola devait terminer son deuxième mandat en 2020 prochain. Cependant, il a été écroué depuis le 13 septembre pour détournement de fonds dans le cadre d’une enquête portant sur le détournement de près de 10 milliards de francs CFA.
Cet homme d’origine paysanne, devenu incontournable dans le secteur du coton malien, est accusé d’être au centre d’un système de corruption dont les ramifications pourraient s’étendre au monde politique.
Depuis que Bakary Togola a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’arrêt de Bamako, le 13 septembre dernier, pas un jour ne passe sans que l’affaire dite des « ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton » ne fasse les choux gras de la presse malienne. Et pour cause. Celui qui, à 59 ans, est à la fois président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC), est accusé d’avoir détourné un peu plus de 9,4 milliards de francs CFA.
Au-delà de l’importance de la somme, c’est surtout le profil de Bakary Togola qui focalise l’attention. Leader paysan, il est aussi un personnage incontournable dans le très stratégique secteur cotonnier. Il a également su tisser de puissants réseaux dans la sphère politique, jusqu’au cœur du pouvoir, et ce, depuis l’époque de l’ancien président Amadou Toumani Touré.
Parti de Niamala, son village natal dans la commune rurale de Koumantou, cercle de Bougouni, région de Sikasso, Bakary Togola aura réussi à se forger un destin(450 hectares de riz ; 350 hectares de maïs ; 100 hectares de coton ; 100 hectares de mil ; 100 hectares de sorgho et 50 hectares de fonio, soit un total de 1150 hectares cultivés) qui, finalement, lui a été fatal.En plus des malversations financières, Bakary Togola a tout le temps été soupçonné de spoliations foncières par d’autres paysans notamment dans la commune de Koumantou. S’il a pu résister à tous les litiges fonciers, les malversations financières semblent avoir eu raison de lui, à cause du procureur du Pôle économique et financier, MamoudouKassogué. C’est finalement le 13 septembre 2019 que Bakary Togola a été placé en détention provisoire à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) dans l’affaire de détournement de ristournes destinées aux paysans dont le montant se chiffre à 9 milliards 462 millions 152 mille 71 francs CFA.
La lutte contre l’enrichissement illicite est nécessaire au Mali. Elle est même vitale.
Mahamadou YATTARA
La page de Bakary Togola est tournée. Mettez lui un peu la bouche, il dira certainement les noms de Siriman Sacko, Modibo Coulibaly et Touré dans la gestion calamiteuse des fonds de PAPAM, du don japonais et du projet Picardie.
PI¢ARATCAILL€$ …
Comments are closed.