Empêché de poursuivre ses études, Bakary Kanouté pour être financièrement indépendant s’est formé en mécanisme et a ainsi ouvert son atelier. Âgé de 27 ans, ce jeune rêve de faire ses preuves.
Originaire de “Nsoufri” dans la région de Kayes, Bakary Kanouté, suite à la faible revenue de son père, a été confié à son oncle afin de poursuivre ses études. Ce dernier ayant une lourde charge et plusieurs bouches à nourrir, n’a pas pu payer les frais de scolarité de son neveu.
Étant obligé d’abandonner les études en 2012 et pour ne pas trainer dans les rues, en 2013, Bakary a décidé de suivre son oncle, pour apprendre le métier de mécanicien avec lui.
“Au début j’avais du mal à suivre le rythme et à retenir les noms des pièces et des outils de travail. Par la suite, avec le soutien de mon oncle et le fait que je pensais à mes parents au village, je me suis forcé à vite maîtriser le métier, pour pouvoir vite contribuer aux dépenses familiales”, confie Bakary Kanouté. Certes les difficultés ont été nombreuses, mais le jeune Kanouté s’est accroché et en décembre 2015 il a lui-même ouvert son atelier à Magnambougou Dianéguéla. Aujourd’hui il emploie 6 jeunes.
Comme tout autre métier, Bakary explique que les difficultés et les charges deviennent encore plus nombreuses mais qu’il parvient à les surmonter grâce aux soutiens de ses parents et de ses amis. “Souvent, je peux passer des journées sans avoir de clients ou des fois, certains de mes amis viennent avec leurs motos, certains me disent chaque fois qu’ils reviennent après”, explique-t-il.
Selon lui, c’est le courage et les efforts des uns et des autres qui nous différencient.
Ahmed Sagara (stagiaire)