Baisse des prix du carburant : Au Mali, d’énormes efforts restent toujours à faire

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Les cours du pétrole sont au plus bas prix. Les pays producteurs de pétrole, dont les deux géants africains, l’Algérie et le Nigeria, sont aux abois. Le baril de pétrole est en effet passé de quasiment 200 à environ 30 dollars US. Une chute vertigineuse qui a entraîné une baisse substantielle des prix du carburant à la pompe dans tous les pays de la planète.

En Côte d’Ivoire et au Niger, les prix à la pompe ont suivi la tendance générale à la baisse des prix du baril du pétrole qui ne font que dégringoler depuis quasiment un an. Les prix du carburant à la pompe en Côte d’Ivoire sont à 575 F CFA pour l’essence super et 570 F CFA pour le gasoil. Au Niger, les prix à la pompe sont à 540 F CFA pour l’essence et 536 F CFA pour le gasoil. Tel n’est pas le cas, au Burkina, en Guinée, en Mauritanie au Sénégal et au Mali. Quant à la Guinée et à la Mauritanie, elles ont justifié la non diminution des prix du carburant par la baisse des prix de certaines matières premières que sont le fer et la bauxite. Aujourd’hui, les prix du carburant à la pompe dans ces deux pays  sont respectivement de 8 000 franc guinéen le litre pour l’essence super et de 385 ouguiyas pour le litre de gasoil et 402 ouguiyas le titre d’essence, 1 dollar s’échangeant à environ 334 ouguiyas mauritaniens. S’agissant du Burkina Faso, depuis le 6 novembre 2015, il n’a pas effectué une réduction des prix de carburant. Au total, depuis le début de la crise pétrolière à nos jours, le Burkina Faso n’a fait qu’une réduction de 80 F CFA. Au  Sénégal, la mesure a été annoncée dans le communiqué du Conseil des ministres tenu le 13 janvier 2016, sans plus de précisions sur le niveau de cette baisse. Toutefois, la presse  sénégalaise assure déjà que le litre de l’essence super va baisser de 40 F CFA et celui du gasoil de 50 F CFA. Les prix à la pompe sont, aujourd’hui à 795 F CFA pour l’essence super et 690 F CFA pour le gasoil.

Quant au Mali, aujourd’hui, la baisse des prix du carburant est à la traine. Depuis le début de la crise pétrolière, le Mali a effectué trois réductions des prix du carburant à la pompe. La première réduction a eu lieu en septembre 2015. Ainsi, le litre du super sans plomb était passé de 750 à 740 F CFA, soit une baisse de 10 F CFA. Quant au prix du gasoil, il avait été fixé à 641 F CFA contre 650 F CFA.  La deuxième réduction des prix à la pompe avait été  effectuée en décembre 2015. Ainsi, le litre du super carburant avait baissé de 10 F CFA et celui du gasoil de 4 F CFA. La troisième réduction des prix des hydrocarbures avait eu lieu le 8 février 2016. Ainsi le prix de l’essence super est aujourd’hui de 690 F CFA et celui du gasoil de  580 F CFA. Le total de l’ensemble de ces réductions n’excède pas les 90 F CFA.

Ainsi, les consommateurs maliens restent mécontents de ces baisses jugées trop dérisoires car elles ne se reflètent pas sur les tarifs des transports collectifs dont les prix montent et stagnent chaque fois qu’il y a une hausse du prix du baril du pétrole sur le marché international.

Au Mali, les tarifs des transports collectifs n’ont pas diminué d’un iota depuis une série de flambée générale des prix due à la cherté du pétrole sur le marché mondial en 2008 puis en 2013. Pourtant, le prix du baril du pétrole a dégringolé soudainement en 2015 sur le marché international. Ce qui a entrainé les baisses récentes du prix du carburant.

Les importateurs maliens de pétrole font d’énormes bénéfices sur le dos des consommateurs avec la politique fiscale  du gouvernement qui n’a toujours pas imposer une baisse importante des prix élevés à la pompe. Certains défenseurs de la politique économique libérale de l’Etat expliquent que le maintien des prix élevés à la pompe pourrait certainement aider l’Etat à faire des recettes au compte du trésor public.

Vivement une diminution des prix des hydrocarbures proportionnellement aux baisses constatées sur le marché mondial pour le bonheur des  77, 77%  des voix qui ont voté IBK et qui sont toujours dans l’attente d’une amélioration de leurs conditions de vie.

Mamadou DOLO

                                                                                                                  dolo@journalinfosept.com

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