L’autonomisation économique des femmes, dans un monde traversé par de multiples crises, paraît être un gage de développement. Le président de la transition malienne demande à soutenir les femmes sur cette voie.
« La participation de la femme à la vie économique est un élément important pour sa promotion et son rôle dans la société », affirme le président de la transition malienne, Bah N’Daw dans son discours à l’occasion du 8 mars. Il lui parait inadmissible que plus de la « moitié de la population » reste à l’écart des activités économiques de la nation à un moment où le pays traverse une double crise : sécuritaire et sanitaire.
« Autonomie financière »
Face à une telle situation, le chef de l’État prône plus d’égalité et d’autonomie pour la femme malienne. Bah N’Daw invite à une meilleure implication de la femme aux activités économiques en les aidant à avoir accès aux « ressources pouvant lui permettre d’avoir une certaine autonomie financière », en tant qu’épouse et mère ayant la « charge morale de gardienne des us et coutumes ».
Selon les précisions du président de la transition malienne, la pandémie de la covid-19 a fait subir aux femmes d’énormes difficultés économiques parce que la plupart évoluent dans le secteur informel et en zones rurales. Le président Bah N’Daw juge important de rester mobilisés et de mettre « à contributions nos efforts pour accélérer la relance économique et sociale de notre pays ».
Et les femmes rurales dans cette lutte ?
C’est d’ailleurs tout le sens du thème retenu à cette 17e édition : « Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la COVID-19 ». Ce thème est un appel à « une relance économique plus égalitaire suite à la pandémie de la Covid-19 dans notre pays », précise le locataire de Koulouba.
Dans cette lutte pour la défense des droits des femmes, on a l’impression que les femmes rurales sont les grandes oubliées. Pourtant, elles constituent les véritables amazones. Elles se réveillent au premier chant du coq pour les tâches ménagères. Elles sont celles qui s’occupent de l’approvisionnement de la famille en bois de chauffe, s’occupent des frais de condiment ainsi que des frais de scolarité et de santé des enfants. Ces femmes, malgré toutes leurs occupations, ont des modèles économiques adaptés à leurs localités.
Pourtant, dans ces zones, ces femmes subissent, dans le silence, toutes formes de violences : physique, verbale, psychologique, etc. Pire, elles ont rarement accès à des services de santé adaptés.
Jusque-là, la célébration du 8 mars ne dit pratiquement rien à ses dames parce que tout simplement leurs camarades citadines songent rarement à leur cause.
Togola
Source : https://phileingora.org
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