Le coût de l’eau c’est-à-dire sa cherté est le principal problème des ménages. Celui de Baguinéda dépasse l’entendement et donne des vertiges aux consommateurs.
Jour après jour, la grogne monte dans la Commune rurale de Baguinéda. Le coût élevé de la tarification de l’eau en est la principale cause. Pour accéder à l’eau du robinet, c’est la croix et la bannière pour les ménages. Le demandeur se voit attribuer un devis pour l’achat des matériels d’installation que seule l’association se donne la primauté de payer. Ce qui ressort de la monopolisation pure et dure… Ensuite, il devra faire face au payement d’une facture au coût exorbitant.
A Bamako, la distribution et la vente de l’eau du robinet est assurée par la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep-SA) pour le bonheur des populations urbaines. Non loin de là, à trente kilomètres de la capitale, cette mission relève d’une organisation associative dénommée Association des usagers d’adduction d’eau potable (AUEAP). A la différence de Bamako, l’AUAEP qui a en charge la gestion de l’eau du robinet est en train de faire vivre l’enfer au quotidien à ses clients sur l’étendue du territoire de Baguinéda-Camp.
L’accès à l’eau du robinet est en phase de devenir l’acquisition des pépites d’or ou du diamant dans la Commune rurale de Baguinéda. Le prix du mètre cube de cette denrée coupe le sommeil à plus d’un habitant. Pendant qu’à Bamako les consommateurs payent 125 F CFA le mètre cube, à Baguinéda l’association réclame trois fois le coût, soit 375 F CFA. Comment les paysans parviendront à faire face à cette nécessité vitale ?
Malgré l’économie faite dans les foyers familiaux en se privant de prendre la douche avec cette eau précieuse, les factures restent pimentées. Un grand nombre d’habitants sont en cours de renoncer d’avoir de l’eau du robinet à cause de son prix exorbitant.
Safiatou, une habitante de la localité explique son calvaire en ces termes : “Dans ma concession familiale, nous prélevons la jarre vouée à la préparation des repas dans le robinet. Bien que personne ne se lave avec, malgré tout la facture mensuelle oscille autour de 6000 F CFA. Finalement nous avons décidé d’arrêter avec l’eau du robinet”.
D’une famille à l’autre, c’est le même constat. La famille Diawara paye 20 000 F CFA par mois, son voisin 30 000 F CFA. En 2009, pour relier son domicile familial à un tuyau de robinet un chef de famille habitant à Baguinéda a payé 540 000 F CFA. De nos jours un autre se retrouve dans un problème similaire facture en main. L’association demande la bagatelle somme de 804 250 F CFA.
Depuis quelque temps, la population s’organise peu à peu pour prendre le taureau par les cornes. Bientôt un collectif des consommateurs de l’eau de robinet verra le jour à Baguinéda pour se battre contre le coût élevé du mètre cube de l’eau du robinet. Leur plan d’action reste clair : payer de l’eau au même tarif que les habitants de Bamako.
Pour ce faire s’ils doivent aller voir qui de droit, elle ne reculera jamais dans le but de prendre les mesures appropriées pour trouver une solution à cette crise inqualifiable assimilable à de la pure arnaque. Cette façon d’agir de l’AUAEP en milieu rural est contraire à la déontologie des associations qui visent à soulager les populations.
Affaire à suivre…
AES