Bagadaji : Les jeunes se révoltent et obstruent les rues d’ordures et de boue… La maire RPM du quartier dans leur ligne de mire

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Il y a manifestement une faiblesse notoire de l’Etat. Et cela se voit dans tous les compartiments de la vie sociopolitique du pays. Mais les fauteurs de troubles ne sont toujours pas cela auquel l’on pense toujours.

 

Hier Dimanche, les jeunes de Bagadadji, sous la houlette de Bourama Sanogo dit Kaloucha, ont exprimé leur ras-le bol contre le Maire en la personne Djénèba, conseillère municipale du RPM. Ils ont tout simplement déversé les égouts et les ordures sur le rond-point qui mène au cimetière sur la rue titi Niaré, communément appelé «Chou carré» ou le «carré des morts», du fait qu’il s’agit de l’itinéraire des corbillards vers le cimetière.

 

La colère des jeunes s’expliquent, selon eux, par le fait qu’ils ont cotisé pour réparer le camion bennes de la mairie et payer le carburant nécessaire, dans le seul but d’évacuer les ordures et de curer les caniveaux.

 

A les en croire, la mairie a avancé une panne et un manque de gas-oil pour expliquer son impossibilité à faire le ménage dans le quartier. Les populations ont alors cotisé, et pour réparer l’engin à hauteur de 30.000 F CFA, et pour payer le jus. Mais peine perdue. Le camion ne fera qu’un tour sur les lieux avant de disparaître à jamais. Une semaine aujourd’hui que les ordures s’entassent et les caniveaux désormais obstrués. Toute chose qui accentue le risque d’inondation.

 

Les plaintes de la population auprès de la maire Djénèba n’ont rien donné. « Raison pour laquelle, nous agissons de la sorte », expliquent les «très fâchés» de Bagadadji.

 

Ils en veulent également au maire de la Commune II, M. Youssouf Coulibaly, pourtant ressortissant du quartier, d’être le véritable mal ; car, disent-il, «c’est lui qui nous a imposé Djénèba… Il (Youssouf Coulibaly) avait osé, auparavant, construire des latrines publiques contigües au mur de l’école « La République ». Il a fallu que la population aille casser… ».

 

Hier, la circulation était totalement interdite sur la rue Titi Niaré et il n’est pas évident que les choses reviennent à la normale ce lundi, jour d’activité par excellence. Les dommages collatéraux étaient nombreux. Ils risquent de l’être davantage aujourd’hui.

TC

 

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