L’une des plus longues routes nationales, la route Niono-Goma Coura-Tombouctou, avec ses 484 km, s’inscrit dans le cadre la politique de désenclavement intérieur et extérieur du pays, car elle permet de relier la région de Ségou à celle de Tombouctou. Cette route dénommée la “route du Sahel” qui suscitait beaucoup d’espoirs, de 2010, date de son premier lancement, à nos jours, peine toujours à voir son exécution à terme. L’entreprise Sogea-Satom en charge des travaux vient de licencier 306 de ses agents à cause de la récente attaque terroriste qui a visé le camp de base de la société française.
Deux étapes importantes ont marqué l’histoire de cette route. La route Niono-Goma Coura-Tombouctou s’inscrivait dans le cadre de la politique de désenclavement intérieur et extérieur de notre pays.
Le premier lancement de ce grand projet d’espoir a eu lieu, en novembre 2010, à Tombouctou sous la présidence de l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré et devrait coûter au total 80 milliards de F CFA sur financement de l’Union européenne à travers le 10e Fonds européen de développement (Fed).
Cette route nationale n°33 traverse Goundam, Diré, Tonka, Niafunké et Léré. Les travaux devaient être exécutés en trois lots. Long de 165 km, le tronçon Goma-Coura-Léré en est le premier avec un délai d’exécution de 25 mois, même délai pour le deuxième lot l’axe Léré-Niafunké (long de 121 km). Le troisième lot concerne Niafunké-Tombouctou et Diré-Goundam sur une longueur de 198 km pour un délai d’exécution de 24 mois.
Deux ans après, alors que les travaux étaient en cours d’exécution, une rébellion s’éclatait au nord du Mali avec l’occupation des régions Nord et une partie de la région de Ségou et de Mopti.
En 2014, Ibrahim Boubacar Kéita, élu à la magistrature suprême, décidait de prendre le taureau par les cornes afin de relancer les travaux de construction de la route nationale n°33. Ainsi, bénéficiant de l’appui indéfectible de l’Union européenne à hauteur de 105 milliards, le Premier ministre d’alors Moussa Mara était à Goundam (90 km de Tombouctou), le vendredi 16 mai 2014, dans le cadre de la relance des projets interrompus par la crise au Nord.
Les travaux de cet axe important est aux arrêts depuis l’attaque terroriste qui a visé son camp de base à Soumpi et causé la perte d’une vingtaine de camions. Le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga lors de sa récente visite à Tombouctou a profité de l’occasion pour visiter les dégâts enregistrés par l’entreprise.
OD
Plagiat. Cet article est de l’envoyé spécial de Nouvel Horizon à Niafunké. A.M.Bangou dit Écrivain
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