La Coordinatrice Générale, Anne Lutun, a déploré que plus de 100 détenus sont en situation de vulnérabilité à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA). Elle a relevé aussi que dans la même prison, se trouvent 95 détenus par chambre pour 30 matelas réservés.
Selon elle, le constat est amer à savoir : le dépassement des délais de détention ; le manque des ressource humaines entre autres.
«Nous voulons le respect les délais de détention et améliorer les conditions de vie des détenus », a-t-elle dit. Avant de préciser qu’à Bolé, il n’y a pas de véhicule pour transporter les détenus dans les audiences.
Pour sa part, Mohamed Thiam, Membre des Avocats Sans Frontières-Mali, dira qu’ils ont fait des consultations juridiques pour connaitre véritablement ce qui arrive aux détenus, quels sont les difficultés et comment on peut les aider. « Nous avons constaté un certains nombres de violation de toutes les lois concernant les détenus et les activités menées aux seins des prisons », a-t-il dit. Parlant des détenus sans dossiers, Mohamed Thiam a précisé qu’il a eu des cas flagrants dans tous les domaines. Il s’agit des détenus depuis des mois, des années et le dépassement des délais.
Prenant la parole, Françoise Bastian, Magistrate et Chef de projet, cette formation concerne tous les acteurs des chaines judiciaires et l’idée est de s’approprier des textes nationaux et internationaux. Pour elle, chaque session juridique comporte deux jours de formation à l’intention des acteurs de la chaine pénale au Mali. Les thèmes portent sur les conditions de respect des droits d’un individu en situation de détention en rapport avec les textes nationaux et les engagements internationaux ratifiés par le Mali.
Signalons qu’au cours de la mise en œuvre du projet, soit 24 mois, il est prévu la réalisation de consultations juridiques gratuites en faveur des détenus des 3 villes d’intervention. Elles sont assurées par des Avocats maliens assistés de leurs confrères d’ASF-France. Pour chaque session, ces consultations durent deux jours avec un accent particulier sur les mineurs, femmes, personnes âgées, et malades.
A l’issue des consultations, les cas graves de violation des droits constatés sont adressés au ministre de la justice à partir d’une lettre de signalement. Ensuite, des avocats maliens seront constitués pour la prise en charge des dossiers concernés. Au total, le projet prévoit la défense de 200 cas de violations des droits.
Lassa