Avec un fort passé martial : Le Mali, une grande nation belligérante

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Le Mali a un fort passé martial. Ce conflit de libération du pays de l’invasion des islamistes n’est pas sa première belligérance.

C’est en imposant sa suprématie que le Mali mit sur pied une Armée nationale sur les germes de l’ancienne armée coloniale, le 20 janvier 1961. Le général Abdoulaye Soumaré en fut le premier chef d’Etat-major général. Le 29 octobre 1963, l’Armée malienne fit son premier exercice en résolvant à Bamako le conflit frontalier qui opposait l’Algérie au Maroc.
Mais, la toute première belligérance du Mali fut celle avec le Burkina Faso.  Elle éclata le 25 novembre 1974, suite à une controverse territoriale. Cette guerre s’est déroulée à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali. Les pertes ont été minimes. A l’époque, les chefs d’Etat belligérants étaient Moussa Traoré pour le Mali et Sangoulé Lamizana pour  la Haute Volta (actuel Burkina Faso). Cette première guerre va connaître sa fin en juin 1975, à la faveur d’une conférence des chefs d’Etat ouest-africains à Lomé, sous la présidence du Président Gnassingbé Eyadéma.

La seconde guerre menée par le Mali fut celle de la Bande d’Agacher menée contre le même pays en 1985, qui sera nommée plus tard la guerre de Noël. Le président Thomas Sankara, qui s’intéressait beaucoup aux questions frontalières, singulièrement celle se trouvant entre le Burkina Faso et le Mali, entrait vite en conflit avec ce dernier en renvoyant un diplomate malien du nom de Drissa Kéita. Cela irrita le Mali d’un côté. Et de l’autre, les intoxications des médias -qui n’étaient pas nombreux à l’époque- qui accusaient le Mali de concocter une évasion du Burkina Faso. La guerre a éclaté le 14 décembre 1985, suite à l’entrée d’agents recenseurs burkinabé sur le territoire malien, dans une zone nommée la Bande d’Agacher. Comme toute guerre, celle-ci enregistra plusieurs dommages, dont des dégâts collatéraux. Le bombardement par les forces aériennes maliennes du marché de la ville de Ouahigouya fit de nombreuses victimes civiles.

En effet, le 25 décembre 1985, tôt le matin, le Mali déploya une véritable escadrille contre le Burkina Faso. 150 chars sont mis à contribution dont 21 attaquèrent la ville de Koloko. A 6 h 30, des Mig-21 bombardèrent les localités de Ouahigouya. Ce triste Noël 1985 reste encore gravé dans la mémoire collective de cette localité; le sujet est évoqué à chaque fois qu’un véhicule malien s’y arrête. En riposte à cette cinglante attaque de l’Armée malienne, le Burkina Faso pilonna la ville de Sikasso le 27 décembre, avec le seul arsenal militaire qui lui restait, deux bombardiers Marchetti. C’est le 30 décembre 1985 que les armes se turent à la faveur d’une trêve signée sous l’égide de l’Anad (l’Accord de non-agression et d’assistance en matière de défense). Mais le conflit fut vraiment réglé en 1986 par la Cour pénale internationale. Cette dernière trancha que Burkina Faso conserve au nord-est la mare de Soum et la rivière Beli. Le Mali, de son côté, bénéficie des «quatre villages» à l’ouest.

Restons  donc optimistes car de cette troisième guerre, celle contre les islamistes, le Mali, une grande nation belligérante, en sortira la tête haute.

Rokia Diabaté

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1 commentaire

  1. Arrêtez donc de vous faire cette grosse tête! Chers frères maliens on ne devient pas une grande nation belligérante avec deux conflits entre deux pays misérables et une armée qui a fui devant un ramassis de malfrats et d’islamistes fussent-ils surarmés.
    Ce sont vos grandes gueules qui vont vous perdre! Restez-là à danser et faire les griots au lieu de prendre conscience de vos faiblesses afin de vous corriger en conséquence.

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