Le Groupe d’Action pour les Langues et les Ecritures du Mali (GALE), a tenu lundi 28 novembre 2022 à l’ex-DNAFLA sa réunion constitutive. Plusieurs linguistes et chercheurs dans le domaine des langues nationales étaient regroupés autour de l’ancien ministre Adama Samassekou.
Le GALE, en format think-thank, sera composé d’hommes et de femmes de culture, militants de la cause des langues nationales (linguistes, pédagogues, chercheurs, enseignants, communicateurs, juristes…). Il se veut un cadre de réflexion et d’analyse pour proposer des solutions en matière de langues nationales aux décideurs. L’ancien ministre, Mohamed Coulibaly, un des initiateurs du GALE, parlant des motivations pour la création du groupe, souligne que la langue occupe une place fondamentale dans la vie des nations. Elle est à la fois véhicule des idées et des sentiments, socle et vecteur de l’identité et de la culture, organe de la parole et de la mémoire et instrument privilégié de la construction et du partage des savoirs.
Pour l’ancien ministre Adama Samassekou, il n’est pas question que nous continuions à accepter la marginalisation de nos langues car elles sont l’expression de notre dignité. « Ce combat vient après des actes qui sont posés officiellement par le pays à travers un document de politique linguistique adopté par le gouvernement du Mali le 3 décembre 2014 qui stipule clairement que toutes nos langues nationales sont des langues officielles et qu’il faut trouver les modalités de rendre officielle ces langues, progressivement par rapport à leur instrumentation ». Adama Samassekou a annoncé que le groupe travaillera à poser les jalons pour l’officialisation des langues nationales du Mali dans un bref délai et à finaliser cinquante années de labeur des chercheurs, des militants des langues nationales et des alphabétiseurs du Mali.
Cette réunion constitutive consiste à orienter l’action et la programmation des activités afin d’élaborer un plaidoyer pour les décideurs. Au cours de la réunion, les intervenants ont tous témoigné la possibilité d’officialiser les langues nationales à travers des expériences vécues au Mali et ailleurs.
Binafou Dembélé