Avant projet de loi sur le genre au Mali : Le rétropédalage du Gouvernement

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Réclamé par des femmes et porté par le ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, le processus d’adoption de l’avant-projet de la loi  relative à la violence basée sur le genre (VBG), vient d’être abandonné par le Gouvernement de la transition. 

La pression des leaders religieux contre l’adoption l’avant-projet de la loi  relative à la violence basée sur le genre a finalement payé.  Les autorités de la Transition ont décidé la semaine dernière d’abandonner le processus et c’est la ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille qui portait le projet a été chargé d’aller annoncer, au Haut conseil islamique du Mali le jeudi 31 décembre 2020, l’abandon du processus.

L’information a été confirmée par le bureau du HCIM à la faveur d’un point presse. “Le ministre a informé qu’après consultations avec le Premier ministre, elle a décidé d’abandonner tout soutien à ce projet de loi sur les VBG”, a annoncé  le secrétaire général du HCIM, Mamadou Diamoutani.

A en croire le vice-président du HCIM chargé des questions religieuses, Mamadou Traoré,  le ministre de la Promotion de la femme chargée de conduire le processus de la loi n’aurait pas bénéficié du soutien du chef du gouvernement.

Selon Mamadou Diamoutani, l’organisation compte poursuivre ses enquêtes sur ledit projet de loi. Elle va aussi garder la vigilance afin que ce texte ne soit introduit sous quelque forme que ce soit au Mali.

S’agissant de l’introduction de cet avant-projet de loi, M. Diamoutani a accusé les organisations féminismes.  “Nous savons que ce sont des organisations féminines  nationales qui font le plaidoyer”, a-t- il affirmé.

Mohamed Maki Bah, d’ajouter : “Ce sont les mêmes organisations qui ont porté plainte contre le gouvernement du Mali à la Cédéao parce qu’il tarde à voter une loi condamnant la pratique de l’excision”.

Ce que reproche la communauté musulmane au projet de loi sur les VBG

Les leaders de la communauté musulmane du Mali protestent contre l’adoption d’une loi sur la violence basée sur le genre parce qu’ils estiment qu’elle est contre certains principes défendus par le Saint Coran. Ils reprochent à certains articles de cette loi de vouloir faire la promotion de l’homosexualité, d’autoriser le partage équitable de l’héritage entre la fille et le garçon en cas de décès des parents ou de réduire le pouvoir de l’homme dans la famille, etc.

A Abdoul.

Source : La Plume Libre

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