Autorité intérimaire du mandé : Le torchon brûle entre Kèlèpily et ses successeurs

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Ce samedi 29 février 2020, dans la mairie de rurale du Mandé, s’est tenue une conférence de presse animée par les responsables de la nouvelle équipe de l’autorité intérimaire. L’objectif de la rencontre était d’informer les hommes de medias sur l’altitude du président sortant qui, selon eux, s’est lancé dans une campagne de désinformation et de dénigrement du bureau

En prélude de son allocution, Bernard Dakouo, 3ème adjoint du président de l’autorité intérimaire de la commune du Mandé, a mentionné que depuis le 05 décembre dernier, la commune vit des soubresauts juridico-administratifs et des intoxications et/ou désinformations de toutes sortes, consécutifs à l’arrêté n°2019-4599/Matd-SG portant nomination des membres de l’autorité intérimaire de la commune rurale du Mandé. En effet, après les annulations des élections du 20 novembre 2016, une autorité intérimaire a été installée par arrêté n° 2018-0072/MCT- SG du 24 janvier 2018.

À l’en croire, la loi sur les autorités intérimaires donne un mandat de six mois, qui peuvent être prorogés de douze mois et est non renouvelable. Autrement dit, le premier mandat de l’équipe intérimaire expirait au mois de juillet de la même année. La prorogation ultime étant de douze mois, à partir de la fin du mois de juillet 2019, l’autorité intérimaire du Mandé était devenue caduque, plongeant  ainsi la commune dans un vide juridique, puisque l’Etat n’a pas pu organiser les élections partielles dans ladite circonscription.

Toujours dans ses clarifications, il a souligné que dans un vide juridique de ce genre, qui doit prendre ses responsabilités? Evidemment l’Etat à travers son ministère chargé de la décentralisation et des collectivités territoriales. C’est ainsi que l’arrêté du 05 décembre 2019 a vu le jour. Mais curieusement, à la notification de l’arrêté aux présidents sortant et entrant le 21 janvier 2020, le premier a crié sur les toits. Les campagnes médiatiques, avec son cortège de mensonges contre notre ministre, ont été monnaie courante ; des réunions dans les villages et autres hameaux, rien n’a été épargné.

Selon M. Dakouo, le 03 février 2020, le préfet de Kati, accompagné du sous-préfet de Kalaban-Coro, en mission des plus hautes autorités du pays, sont venus installer la nouvelle équipe intérimaire et qui a aussitôt pris fonction. Paradoxalement, le sortant n’a pas daigné se présenter, exhibant quelques jours plus tard une grosse de la Cour suprême qui ordonne un sursis à l’exécution de l’arrêté N°2019-4599/Matd-SG, en attendant de juger sur le fond pour une éventuelle annulation de l’arrêté querellé.

<< Toutefois, il faut noter que la nouvelle équipe installée est en train de travailler et assure la continuité de l’administration en attendant la passation. Ce qui est déplorable, c’est le manque de fair-play du président intérimaire sortant, lequel organise à longueur de journée des conférences de presse et réunions dans les villages. Dans le but de désinformer la population d’une part et d’«intimider » les autorités juridico-administratives. Il est malheureusement aidé en cela par trois chefs de village en mal de popularité, à la limite pratiquement haïs dans leurs propres villages », a-t-il dit. Le hic est que le président sortant de l’autorité intérimaire, Nouhoum Kèlèpily, aura du mal à faire la passation puisqu’en deux ans, malgré ses tapages médiatiques pour tromper les paisibles citoyens, sa gestion a été catastrophique, affirme M. Dakouo.

Il a aussi ajouté que sur le plan financier, rares sont les marchés qui ont été attribués dans les règles de l’art. Les surfacturations et même des détournements ont été monnaie courante (achat du véhicule Toyota 4×4, achat des tables-bancs, et autres. Pire, il dira qu’au cours de certaines restitutions, celui qui disait avoir payé toutes les dettes de la collectivité se trouve embourber à plus de cent millions, alors même qu’une autorité intérieure ne peut s’endetter ou emprunter au nom de la collectivité, selon la loi. Sur le plan foncier, le président sortant a procédé à des morcellements illicites de toutes sortes, même en dehors de la zone d’urbanisation, a renchéri le conférencier.

Adama TRAORE

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