Le Groupe de plaidoyer Mali de la campagne “je m’engage’’ a lancé officiellement ses activités nationales. Ses membres ont organisé une conférence de presse, mercredi 14 juillet, au siège de la Coordination nationale des usagers des ressources naturelles du bassin du Niger au Mali (Cnu) à Torokorobougou, sur les objectifs de cette campagne décennale en faveur de la génération égalité.
Cette conférence de presse de lancement des activités nationales de la campagne “je m’engage’’, a été animée par la coordinatrice du groupe de plaidoyer Mali Mme Mariam Kané. Elle était accompagnée par le secrétaire administratif du mouvement Boubou Oumar Ba, le directeur de l’ONG Woiyo Konedeye Yacouba Maïga, les présidentes du Réseau national pour l’Eveil démocratique et patriotique (Renadep) Fatoumata Kodjo et du Réseau africain d’incubation d’entreprise des jeunes engagés dans le secteur de l’élevage, pêche et aquaculture Aminata Diakité.
Selon sa coordinatrice, « la campagne je m’engage vise à mobiliser des acteurs locaux, notamment les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les ministères, les autorités locales et religieuses afin qu’ils prennent des engagements concrets pour soutenir les coalitions d’actions et le mécanisme pour les femmes qui ont été lancées durant le forum génération égalité à Paris ».
Il s’agit notamment des coalitions : la Violence Basée sur le Genre, l’action féministe pour le changement et la justice, la technologie et l’innovation pour l’égalité des sexes, le droit en matière de sexualité et de la reproduction, la justice et les droits économiques et le mouvement de leadership féministe.
Le Mali a réalisé de progrès notables en matière de promotion des droits des femmes, affirme Mme Mariam Kané. Mais, dit-elle, ces avancées restent encore « insuffisantes » pour relever les défis de l’autonomisation des femmes maliennes. « D’où le nom je m’engage. Nous voudrions que cette égalité soit effective à 100 % d’ici 2030 au Mali », a laissé entendre la coordinatrice.
Face à la presse, le directeur de l’ONG Woiyo Konedeye Yacouba Maïga, a présenté le plan d’activités juillet-décembre 2021 du groupe Mali.
Avec la trentaine d’organisations de la société civile de Bamako et l’ensemble des régions du Mali réuni en son sein, le groupe de plaidoyer du Mali prévoit une série de rencontres de plaidoyers avec les autorités administratives, locales, religieuses et les Partenaires techniques financiers et les Organisations de la société civile sur les objectifs de la campagne et des conférences dans les six Communes de Bamako. Aux de dires de M. Maïga, il projette également de lancer une campagne digitale afin d’obtenir l’engagement d’adhésion de la population malienne à la cause.
Les présidentes du Réseau national pour l’Eveil démocratique et patriotique (Renadep) Fatoumata Kodjo et du Réseau africain d’incubation d’entreprise des jeunes engagés dans le secteur de l’élevage, pêche et aquaculture, Aminata Diakité, ont réitéré leurs engagements à soutenir cette l’initiative. Une « campagne qui offre une chance de remédier aux problèmes de crise d’inégalité », estiment-elles.
A travers cette campagne, les groupes de plaidoyers de 12 pays de l’Afrique francophone (dont le Mali) et Haïti veulent, en particulier, inciter les institutions publiques à apporter un appui financier aux groupes de femmes en consacrant 2 % du budget nation à leurs initiatives. Les mobiliser aussi à contribuer aux fonds de femmes qui allouent des subventions aux organisations et mouvements de femmes et jeunes femmes.
La campagne compte de même mener des actions de plaidoyers et de sensibilisations à l’ensemble du secteur privé afin que ce dernier aussi consacre aussi au moins 2 % du chiffre d’affaires aux financements des initiatives des droits des femmes et des coalitions d’actions.
Kadiatou Mouyi Doumbia