Le jeudi 19 août 2021 l’Alliance des professionnelles de la presse écrite au Mali (APPEM) en partenariat avec le Journaliste pour les Droits Humains (JDH), a organisé à la Maison de la Presse un forum sur l’impact de la COVID19 sur les activités des femmes et la promotion du genre dans les médias.
Entre échanges fructueux sur les enjeux de l’autonomisation des femmes en général en temps de COVID19, et celle des femmes dans le secteur des médias, l’animation du débat, a permis de circoncire la problématique de l’épanouissement socio-économique des femmes dans nos entreprises.
En effet, comme rappelé par Bintou Dagnoko, secrétaire générale de l’APPEM, selon le Rapport de l’enquête réalisée auprès des ménages sur les Impacts de la COVID-19 au Mali par l’Institut National de la Statistique (INSTAT) en Mars 2021, au niveau national, « 11,1% des ménages ont été touchés par une baisse de revenus liée à la COVID 19 contre 44,1% en février et 43,8% en janvier 2021. A Bamako, cette proportion est de 25,5% contre 67,5% en février et 67,8% en janvier 2021 ».
En ce qui concerne les résultats d’une enquête réalisée par ONU FEMMES, au Mali près de 165 femmes entrepreneures ont subi les changements survenus en lien avec cette crise entre mars et avril 2020, «près de 20% des femmes ont dû arrêter leurs activités entre mars et avril 2020. Les femmes ont perdu environ 98% de leurs revenus à cause du ralentissement ou de l’arrêt de leurs Activités Génératrices de Revenus (AGR) ». Ces résultats, donnent à réfléchir sur l’urgence des ripostes idoines pour promouvoir l’autonomisation des femmes surtout en cette période de crise sanitaire. Et comme l’ a déclaré Mme Bintou Dagnoko : « Les femmes sont au cœur des équilibres familiaux, culturels, sanitaires et sociaux. Elles jouent un rôle central en matière de santé, de développement et d’éducation. A ce titre, leur autonomisation est un indispensable facteur de paix et de progrès social, économique ainsi qu’environnemental. »
Elle a été soutenue par les participants au forum, qui, tour à tour ont souligné la vulnérabilité économique des femmes. Une vulnérabilité qui tirent des souches tant des pesanteurs socioculturelles que de certaines violations de leurs droits.
C’est dans ce sens que le représentant de l’ ASSEP, Ousmane Dao, la représentante du ministère de la communication et de l’économie numérique, la représentante du Fonds d’Appui et d’autonomisation de la femme ( FAFE) ainsi que le coordinateur du Journalisme Droits Humains, ont ensemble cogité sur les pistes d’ appui à la promotion du genre dans les médias, et émis des conseils pour booster les activités des femmes.
Diallo Noumoukounda Sissoko du FAFE est revenue sur les initiatives mises à disposition à leur niveau pour l’accompagnement des femmes. Et Sangaré Aissata Koné, présidente du groupement Benkadi de Lassa en commune IV du district de Bamako, non moins bénéficiaire du fonds (FAFE), a témoigné de l’impact négatif de la crise sanitaire sur leur activité génératrice de revenu. Pour sa part, le coordinateur de JDH, Moro Diallo, il a rappelé leurs efforts en faveur des droits humains au Mali. En effet, l’organisation canadienne JDH se manifeste à travers multiples actions de soutien pour la promotion des droits humains dont ce volet d’autonomisation des femmes.
Quant à l’Alliance des professionnelles de la presse écrite (l’APPEM), elle n’est point à un essai pour cause, depuis plusieurs années, la faîtière travaille pour la promotion et la formation de la femme en générale et celle des femmes journalistes en particulier.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net