Najat Vallaud-Belkacem, ministre française des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, a achevé ce 28 février une visite de deux jours au Mali. Elle a rencontré, entre autres, le président Ibrahim Boubacar Keïta et son homologue Oumou Ba afin d’évoquer la situation des femmes dans un pays en reconstruction.
Lutte contre l’excision, justice, économie, la lutte pour les droits des femmes au Mali se joue sur de nombreux terrains. Parmi eux, il y a aussi celui du code de la famille. Droits de succession, âge minimum pour se marier, le texte promulgué en 2012 avait été épuré de tous les droits nouveaux qu’une première version avait d’abord envisagé d’accorder aux femmes. Pour la ministre française des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, le temps est aujourd’hui venu de revenir sur ce texte.
« Ce moment précis de l’histoire du Mali, de reconstruction, un moment inédit est le moment idoine pour se renforcer en ce qui concerne la promotion des droits des femmes, a affirmé la ministre. Et donc, les temps qui vont venir vont être des temps utiles pour justement porter un certain nombre de sujets qui ont pu être considérés aujourd’hui comme insatisfaisants par les défenseurs des droits des femmes, comme le code de la famille ».
La ministre, également porte-parole du gouvernement français, a réagi aux récentes avancées de l’enquête sur les disparitions de militaires bérets rouges en saluant « la rapidité et la réactivité de la justice malienne ». La ministre assure qu’au cours de sa visite, il n’a pas été question du rôle joué par la France à Kidal. Enfin sur les discussions en cours entre Bamako et les groupes armés présents dans le nord du Mali, la porte-parole du gouvernement rappelle que « la France n’a pas à s’impliquer dans ce dialogue
I YATTARA