Mahmoud Dicko vient d’obtenir la suspension d’un projet éducatif qu’il accusait de valoriser l’homosexualité.
Pour lui, l’un ne va jamais sans l’autre. L’islam et le Mali, la religion et la politique. Depuis plus de dix ans qu’il préside le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), Mahmoud Dicko, 64 ans, associe invariablement le Coran et le drapeau de son pays dans ses prises de position. La formule lui a permis de devenir une personnalité centrale de la scène malienne, capable de bloquer un projet de loi ou une réforme gouvernementale par sa force de mobilisation populaire et son habileté à suivre les évolutions sociétales. « Il peut faire très mal », reconnaît un ancien ministre du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui ne cache pas sa méfiance envers cet imam dont l’influence dépasse, et de loin, le cadre des mosquées.
La dernière victime de l’institution dirigée par M. Dicko est un projet de manuel scolaire. Celui-ci contenait un programme d’éducation sexuelle dit « complète », dont la vocation était de donner aux adolescents maliens des connaissances sanitaires de base afin qu’ils soient en mesure de mieux choisir leur sexualité, dans un pays où, selon la dernière enquête démographique et de santé, une jeune fille de 15 à 19 ans sur trois est déjà mère.
Triomphe public
Moins de trois mois après son lancement officiel, l’initiative – financée avec l’appui des Pays-Bas – a été suspendue sur décision du premier ministre, mercredi 19 décembre. Elle avait fait l’objet d’une campagne hostile du HCIM et d’autres mouvements religieux, qui estimaient qu’elle valorisait l’homosexualité. « Nous saluons l’acte du gouvernement car, dans ce projet, il y avait des dispositions qui jurent avec nos valeurs sociétales et religieuses. On y parle d’orientation sexuelle avec une tendance à faire admettre l’homosexualité comme une valeur. Elle peut être une valeur pour d’autres mais elle n’en est pas une pour nous, et nous ne voulons pas qu’on nous l’impose », affirme ainsi Mahmoud Dicko, homme aux mots toujours soigneusement choisis, au Monde Afrique.
Le recul gouvernemental n’a cependant pas suffi. Dimanche 23 décembre, contre l’avis de la majorité des membres du HCIM, « quelques milliers de personnes se sont spontanément retrouvées [à Bamako] pour exprimer leur mécontentement », assure le président de l’organisation. Et pour offrir un triomphe public à celui qui, depuis dix ans, se pose en défenseur de « la préservation des valeurs maliennes » en lutte contre « des soi-disant valeurs universelles » qui seraient imposées par l’Occident.
C’est en 2009 que cet ancien professeur d’arabe, originaire de la région de Tombouctou, est apparu sur la scène malienne. A la tête du HCIM depuis moins de deux ans, l’imam d’obédience wahhabite qui prêche dans une mosquée du quartier de Badalabougou, à Bamako, après être passé par Médine en Arabie saoudite, devient cette année-là le fer de lance de la contestation contre une réforme du code de la famille. Face à la mobilisation populaire, les députés et le pouvoir exécutif, alors aux mains d’Amadou Toumani Touré, enterrent en seconde lecture ce projet qui aurait notamment modernisé les règles du mariage et permis aux femmes maliennes de toucher la même part d’héritage que les hommes.
A cette période, Mahmoud Dicko prend conscience de son poids politique. S’installe alors, dans un pays où près de 95 % de la population est musulmane, une rivalité avec le très populaire prêcheur malékite Chérif Ousmane Madani Haïdara, fondateur du mouvement Ançar Dine. « M. Dicko sait jouer et se retirer au bon moment. En montant au créneau contre les manuels scolaires sur la question de l’homosexualité, il savait que 80 % des Maliens l’approuveraient. Les personnalités politiques ont abandonné les questions de société au profit de deux groupes religieux rivaux : l’un, plus radical, autour de l’imam Dicko et du chérif de Nioro et l’autre, plus ouvert et encore majoritaire, autour de Chérif Ousmane Madani Haïdara », décrypte un observateur malien.
« Un message de Dieu »
Daniel Tessougué, ancien procureur général près la cour d’appel de Bamako, est une autre « victime » de l’influence du président du HCIM. Le magistrat a été débarqué de ce poste en décembre 2015, quelques jours après avoir estimé que des propos du leader religieux relevaient de l’apologie du terrorisme. Ce dernier venait de déclarer qu’il fallait « tirer des leçons des attentats à Paris comme à Bamako, Tunis ou ailleurs dans le monde », voyant dans ces actes le résultat d’une punition divine. « C’est un message de Dieu que les maîtres du monde, qui sont en train de faire la promotion de l’homosexualité, doivent comprendre. On ne s’en prend pas à Dieu en toute impunité », disait alors l’imam.
S’il a toujours condamné les actes terroristes, le rigoriste et subtil M. Dicko sait aussi laisser à chacun le soin d’interpréter ses propos en ménageant certaines ambivalences. Il est en revanche un sujet sur lequel ce personnage controversé n’a jamais fait preuve d’ambiguïté, c’est celui de la négociation avec les groupes djihadistes présents dans le nord du Mali. Alors qu’il ne manque pas de condamner les rêves de sécession des indépendantistes touareg du MNLA et qu’il a clairement soutenu l’intervention militaire française en 2013, réfutant toute tentative de l’assimiler à une « croisade » contre les musulmans, il juge à l’endroit des groupes islamistes qu’il faut négocier avec « nos frères maliens si l’on veut s’éviter une guerre sans fin ». Pour lui, le distinguo doit être fait entre les étrangers venus combattre au Mali et les insurgés locaux, bien davantage que sur les motivations idéologiques des uns et des autres.
Lorsque les groupes djihadistes étaient les maîtres des régions septentrionales du pays en 2012, M. Dicko avait obtenu la libération de soldats maliens et fait acheminer des convois d’aide humanitaire. Certaines sources à Paris comme à Bamako prétendent qu’avant d’entamer leur offensive vers le sud, en janvier 2013, les djihadistes – en premier lieu le Touareg malien Iyad Ag Ghali – lui avaient promis les clés du pouvoir en cas de victoire. Peu importe sa véracité, l’affirmation traduit tout à la fois le poids du dirigeant religieux et la menace qu’il incarne aux yeux des autorités.
Mission de bons offices
Avant l’élection de 2013, l’imam avait clairement apporté son soutien au candidat IBK. Mais depuis les relations se sont distendues, jusqu’à la rupture. Celle-ci est intervenue, à en croire plusieurs sources proches de la présidence, après le changement de premier ministre, fin 2017. Le précédent chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga, avait en effet chargé Mahmoud Dicko d’une « mission de bons offices » pour ouvrir des discussions avec Iyad Ag Ghali, qui apparaît désormais comme le patron du djihad au Sahel. « Mais, lorsqu’il est arrivé aux affaires, Soumeylou Boubèye Maïga a mis fin à cette mission et lui a retiré son budget. Depuis, Mahmoud Dicko a basculé du côté de l’opposition. On doit être prudent avec tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait, mais on ne le considère pas comme un ennemi », relate un membre de l’entourage du président IBK.
L’imam, qui ne ménage plus ses attaques contre les autorités,envisage-t-il de s’engager plus directement dans la vie politique ? Sur ce point, l’intéressé ne répond pas. Mais dans son entourage est évoquée l’idée de « poursuivre le combat » en dehors du HCIM, où sa présidence est contestée. Si tel était le cas, nul doute que son credo serait « l’unité du Mali retrouvée derrière la bannière de l’islam ».
Politique et religion ne font pas bon ménage.
Dicko, il faut démissionner de la fonction d’Imam et ensuite tu fais la politique comme tu veux.
Comme les autres politiques, tu pourras mentir, voler, trahir et forniquer.
Un imam est un guide religieux et non un trouduc
D’accord pour votre suggestion “il faut démissionner de la fonction d’Imam et ensuite tu fais la politique comme tu veux.”
Pour “Comme les autres politiques, tu pourras mentir, voler, trahir et forniquer.”
Cette remarque devrait aussi concerner ces religieux!
Enfin pour votre dernière phrase, ils le sont parfois les deux… non?
Le Mali est mis en ruine par la corruption.La faim et les privations de nourriture frappent plusieurs familles.La malhonnete,l’hypocrisie est de pratique.Les valeurs sociales sont ignorees.La solidarite n’existe plus.Les corrompus,les hypocrites,les malhonnetes se comptent par des centaines de milliers d’individus.Combien sont les homosexuels,des centaines,mille cinq cent personnes.Cela se verrait partout.Il y a des homosexuels qui ont des orientations sexuelles qui nous choquent,qui nous repugnent meme. Il y a aussi des vicieux qui induisent des jeunes garcons dans cette tradition anti-nature.Mais
de grace,soyons tolerants.Laissons cela a la police de bonnes moeurs.
Ne venez pas toucher a la Constitution du pays a cause de quelques individus a la demarche outrageantes.Le Laicisme est sacre au Mali.L’Etat Laic doit former l’armee pour etre la protectrice de la Nation Malienne.Moustafa Kemal en faisant de la Turquie une Republique Laique a apporte la liberte ,plus de connaissance et de modernite aux Turcs.Nous voulons la liberte religieuse,politique et sociale dans notre pays.La liberalisation des femmes ,egales aux hommes est la realite du XXI eme siècle.Nous souhaitons des religions qui liberent,pas qui entravent.Je considere que faire du boucan sur une quelques dizaines d’homosexuels c’est faire de la demagogie.L’education sexuelle est importante.Il doit avoir quelques vieilles dames d’un niveau de formation adequate pour venir parler du sujet a des jeunes filles.
SANGARÉ L’HOMO, ON NE PEUT PAS ÊTRE TOLÉRANT. COMME LE DIT TRUMP, MÊME SATAN N’EST PAS PÉDÉ. POUR UNE FOIS JE SUIS D’ACCORD AVEC LUI.
On a bien compris votre discrédit autour de l’Imam. En vous assénant un sacré coup à votre fantasme ou aspiration de voir l’Afrique s’auto-détruire à l’aune du temps. Vous ne pouvez que pleurnicher. Merci l’Imam, Vive à tous les Panafricanistes!!!
Bonsoir
Ceux sont eux-mêmes qui se discréditent !
Deja celui qui se prétend imam de Roubaix Abdelmonaim Boussenna qui lance maintenant ses menaces dans ses appels et ses preches du vendredi 13 décembre dernier ?
Moi je prends ça pour des menaces et ses provocations comme une “déclaration de guerre” !
Portant accusation dont il n’est même pas certains que se soit vrai !
Il inciste sur les ethnies pensant suciter et provoquer tension et guerre etnique
Il reprend le vocabulaire Atlantiste en “bagayant” bêtement en réemployant plusieurs fois le même terme “Blockbuster” signe de son aliénation mots pour mots, avec ces ragoTerroristAtlantistes! Ecœurant !
Le Gang de Roubaix est une association de malfaiteurs proche d’Al-Qaïda responsable d’une série de vols à main armée très violents survenus en 1996 dans la région lilloise, dans le but de financer le djihad à travers un réseau international organisé par le terroriste Fateh Kamel depuis Montréal. Ce groupe est également à l’origine d’un attentat à la voiture piégée qui a échoué deux jours avant le sommet du G7
En mémoire à Sarah Halimi
toi le journaliste quel est ton problème avec dicko ? qui sont ceux qui contestent sa présidence. il ne faut pas jeter l’opprobre sur notre imam. tu es trop petit.pour mettre dos a dos.
combien de ministres etaient dans le gouvernement et qui se sont presentés contre IBK.?
combien de candidats se sont presentés contre lui et l’ont soutenu après les elections.? c’est la democratie Dicko n’est pas obligé de soutenir IBK et ne doit pas l’accuser par ce qu’il n’a pas soutenu IBK
vous journalistes ; vous voulez mettre dos à dos Dicko et Haidara et diviser la communauté musulmane?
dites nous exactement le problème qui existe entre HAIDARA et DIcko ?
Dicko et haidara concourent a l’education et à la stabilisation de ce peuple a la difference de ces politicards qui succent le sang des maliens .
Merci a Dicko pour avoir dit NON a Boua IBK qui veut enseigner a nos enfants l’homosexualite et pas les maths, la trigonometrie, la science de l’espace, les algorithmes, les sciences physiques, biologiques et chimiques, l’informatique et la science des ordinateurs, etc. Boua nous avons un taux d’echec de 76% au Bac 2018, t’as pas honte? Ou sont tes priorites Boua? Boua arretes de dormir tout le temps, reveilles-toi a cause de Dieu.
KINGUIKILI LE TAUX D’ÉCHEC PEUT ÊTRE AUSSI INTERPRÉTÉ COMME UN SIGNE DE RIGUEUR.
CONNAIS-TU LES PROGRAMMES DE NOS FACS ET GRANDES ÉCOLES ? JE NE CROIS PAS, AVEUGLÉ QU TU ES PAR LA HAINE.
bonjour,
Cyril BensimonPar http://www.lemonde.fr (n’est pas auteur C’EST VOUS MALIWEB REPORTE CES PAROLES) vous maliweb et vos rangs vous vous croyez plus dignes et sincère si ce le cas ou étiez vous qd il ont amené ses enseignements charlatans vous vous attaquez plus à Imam que le démons ou est votre droiture???
le mal et son rangs est acclamé pendant que le bien et son rang est insulté et pointé du doigt ou est votre droiture ???
vous souhaitez à mali la colère divine ou est votre valeur hier tout près nos parant nous ai donné meilleur éducation aujourd’hui v jetez votre dignité
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