Contrairement aux autre pays musulmans, le Malien cette année a célèbre le jour de l’Aïd EL Fitr avec la tristesse au cœur. Cette fête qui d’habitude se déroule dans une ambiance plus ou moins festive durant tout le week-end a été marquée par une absence de moral due à l’occupation des 3 régions du Mali, à la maltraitance des citoyens vivant sous le joug des bandes armées et à la tragédie que connaissent les personnes déplacées. En effet nul ne peut reste indifférent face à cette situation.
Suivez les propos des musulmans qui ont bien voulu nous accordé une interview :
S.K. : une femme âgée de 62 ans résidant à Sébénikoro : «Bien que j’ai fêté en bonne santé, ce qui importe le plus, mais je souligne que la fête n’a pas été totalement belle. Nos frères et sœurs du Nord vivent l’enfer et moi en tant que Malienne je ne peux pas garder le moral. Ce qui n’est jamais arrivé à notre pays».
K.B. une femme âgée de 65 ans : «Aujourd’hui j’ai plus que jamais le cœur angoissé, je partage ma concession avec des personnes venues du Nord dont les parents sont réfugiés ailleurs dans d’autres localités. En tant que mère, je ne peux pas parler de fête car tous les Maliens n’ont pas le sourire et la joie au cœur ».
A.D. : couturière et styliste à Hamdallaye, 35 ans : «Cette année est différente des autres, la clientèle est lente, les gens crient et personne n’a de l’argent. En effet, on ne peut pas dire que la fête a été totalement belle».
B.K. ménagère 32 ans : «La fête serait totalement belle si le Mali avait retrouvé son intégrité, son unité et la paix. Mon mari est artisan au nord et aujourd’hui, rien ne va chez lui. Cela n’est pas sans répercussion sur notre famille».
T.C. 25 ans, ménagère : «Cette année à part le problème du nord, je pense que les choses sont moins chères au marché par rapport aux années écoulées. J’ai amené une petite somme d’argent au marché et j’ai pu avoir des vêtements pour mes enfants ».
S.D. : 28 ans ménagère : « si ce n’est pas la crise du nord, on ne se plaint de rien car le prix des céréales est plus abordable aujourd’hui et cela s’ajoute la bonne pluviométrie qui promet une bonne récolte ».
Mamadou BALLO
Stagiaire
