Contrairement à l’idée communément admise en Occident selon laquelle la femme musulmane est maltraitée et méprisée, on peut affirmer que l’Islam a, en fait, donné à la femme, tant sur le plan spirituel que sur le plan communautaire, un statut jamais égalé par aucune autre société humaine jusqu’à nos jours.
Sur le plan spirituel d’abord, en la considérant comme une créature semblable en tout point à l’homme. Dieu dit : “O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et qui, de celui-ci crée son épouse et qui fit naître de leur union un grand nombre d’hommes et de femmes “(Coran, 4 ; 1)
Alors qu’au Moyen-âge encore, des doctes théologiens s’interrogeaient pour savoir si la femme avait une âme – car n’est-elle pas l’origine du mal sur terre? – ou si elle pouvait espérer avoir accès au Paradis – car ne s’associe-t-elle pas au serpent ? …-, le Coran affirmait au VIIè siècle l’origine commune du couple, et son identité spirituelle. La femme est ainsi responsable de ses actes et seule elle aura à en rendre compte devant Dieu :
“En vérité, je ne laisse pas perdre l’œuvre de celui qui agit bien, qu’il soit homme ou femme. Vous êtes issus les uns des autres” (Coran, 3 ; 195)
“Certes, Nous assurerons une Vie Agréable à tout croyant, homme ou femme, qui fait le bien “(Coran, 16 ; 97)
D’après Ibn Abbas, des femmes posèrent au Prophète (BSDL) la question suivante : « Pourquoi Dieu mentionne-t-Il dans le Coran les croyants et ne mentionne-t-Il pas les croyantes ? « La réponse se fit sous la forme du verset suivant, indiquant que les hommes et les femmes ont les mêmes devoirs vis-à-vis de leur Créateur unique :
” Oui, ceux qui sont soumis à Dieu et celles qui Lui sont soumises, les croyants et les croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères, les hommes patients et les femmes patientes, les hommes et les femmes qui redoutent Dieu, les hommes et les femmes qui font l’aumône, les hommes et les femmes qui jeûnent, les hommes chastes et les femmes chastes, les hommes et les femmes qui invoquent souvent le nom de Dieu (à tous et à toutes) a réservé (Son) Pardon et une Magnifique Récompense” (Coran,33 ;35)
Et ce Dieu, qui ne dédaignait pas de satisfaire ainsi les revendications de ces femmes, face à une société où elles étaient, avant l’Islam, le plus souvent méprisées, ce Dieu ne refusait pas non plus d’écouter leurs plaintes, et même au besoin de venir à leur secours !
Au secours de Aïcha, épouse du Prophète (BSDL), révélant son innocence alors qu’elle était calomniée outrageusement (Cf. Sourate La Lumière, V.11-21). Au secours de Khawla Bint Tha’laba, qui craignait d’être définitivement séparée de son mari : « Dieu a entendu les dires de celle qui discutait avec toi au sujet de son époux et qui se plaignait à Dieu. Dieu a entendu votre dialogue, Dieu étant Celui qui entend et voit tout » (Coran, 58 ; 1)
Dans le contexte d’une société mecquoise où la femme jouait un rôle plus que secondaire, n’est- il pas étonnant de voir un chapitre du Coran s’intituler du nom de Marie (Mariam) ? Ce nom qui d’ailleurs est mentionné pas moins de 34 fois dans le Coran ? Dieu dit :
“Et lorsque les Anges disent ; “O Marie ! Dieu t’a élue, t’a purifiée et t’a élue au-dessus des femmes des mondes”(Coran, 3 ; 42)
C’est ainsi que la mère de Jésus devint pour les Arabes un modèle de pureté.
Sur le plan communautaire, l’Islam a accompli une véritable révolution culturelle et sociable. Il a clairement indiqué quelle devait être, dans la société, la place des jeunes filles, des Epouses et des mères.