A moins de 18 mois de l’élection présidentielle au Mali, l’un des points de rupture entre l’opposition et la majorité, à savoir l’introduction de la biométrie, est en passe de créer des problèmes entre la France et le Mali. En effet, au vu des retards inexpliqués dans l’attribution effective du marché dont Cissé Technologie est adjudicataire, sa puissante partenaire l’Imprimerie Nationale de France, vient de saisir les autorités maliennes. De quoi s’agit-il ?
Dans un appel d’offres ouvert, Cissé Technologie est sortie attributaire du marché. Visiblement, cette société n’était pas attendue par les « tripatouilleurs » qui avaient leurs sociétés ciblées. Seulement, Cissé Technologie était de loin celle qui a emporté l’adhésion de tous au vu du dossier consistant monté et des perspectives qu’elle ouvrait à l’emploi des jeunes tout en proposant un montant plus que raisonnable. On peut retenir des avantages induits de l’attribution de ce marché : la création d’emplois pour les jeunes ; le transfert de technologie ; la création d’opportunités pour de mini entreprises et dans des secteurs divers.
Une machine infernale d’obstruction de toute sorte a été mise en marche contre l’entreprise en question : des négociations à n’en pas finir, des menaces à peines voilées, bref trop de mauvaise foi et de prétextes malveillants de l’administration pour abandonner une œuvre de vie conçue en partenariat dynamique avec l’Imprimerie Nationale de France. Apparemment, rien de tout cela n’a fait plier Cissé Technologie.
On attend encore ce que veut le pouvoir. A-t-il finalement peur de la biométrie exigée par l’opposition ? On se rappellera que dans les colonnes de votre quotidien préféré, en octobre dernier, le Secrétaire Général du Parena, Djiguiba KEITA/PPR répondait ainsi à notre question : Quelle assurance vous donne la biométrie contre la fraude électorale ?
«Ici, je voudrais parler du Passeport biométrique et de la carte nationale biométrique CEDEAO qui peut servir aussi de carte d’électeur : la biométrie offre la sécurité et la fiabilité à nos documents ; Il y a une utilité multiple dans l’usage de la carte CEDEAO dont la possibilité de son couplage avec l’AMO, à l’instar du Sénégal, il y a aussi la possibilité d’en faire une carte bancaire et une carte d’électeur ; devenue carte d’électeur, la carte d’identité biométrique CEDEAO permettra l’identification et l’authentification de l’électeur dans le bureau de vote par l’ordinateur. Et alors, adieu la fraude ! »
A y regarder de près, certainement le Destin de notre démocratie se joue dans cette histoire de biométrie. L’avenir nous édifiera.
B. Daou