Les Bamakois doivent faire attention à une nouvelle race de crapules en pleine expansion dans la capitale. En effet, le voile intégral perçu par tous comme un signe de dévouement aux préceptes religieux est en passe de devenir un instrument très efficace pour brigands de tout acabit. Quand on est tout de noir vêtu, difficile voire inadmissible de penser qu’à l’intérieur pourrait se trouver une nature autre que le genre auquel pareil comportement vestimentaire est indiqué selon les préceptes religieux. Mais il se trouve que sous les robes noires qu’on rencontre souvent dans les rues de Bamako se cachent des hommes avec l’ensemble de leurs caractéristiques viriles, mais qui ont le malin plaisir de se déguiser dans le but de passer pour des femmes. A quelles fins ? Ce qui est sûr, ce ne sont pas de travestis. Il parait plutôt plausible qu’il s’agisse d’individus malveillants aux intentions beaucoup plus licencieuses, qui se dissimulent dans les voiles intégrales pour les besoins de quelques forfaitures. L’un d’entre eux, selon nos témoignages, n’a échappé au lynchage qu’en réussissant à se glisser dans un taxi aussitôt après la découverte de ses traits masculins par la masse. Il a réussi à s’échapper malgré les chaussures au haut talon, qui lui donnaient une prestance féminine.
La Rédaction