Gao, 12 juillet 2016, des jeunes sortent pour exprimer leur mécontentement face à l’imminence de la mise en place des autorités intérimaires, et demander leur cantonnement. Arrivés au barrage érigé par la police, ils reçoivent des gaz lacrymogènes. Stupéfaction, les forces nationales tirent ensuite sur eux à balles réelles. Bilan : deux morts et de nombreux blessés.
Bamako, 17 août 2016, des jeunes s’attroupent devant le tribunal de grande instance de la commune IV pour demander la libération du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, interpellé la veille. Forces de l’ordre insultées, caillassées, bâtiment très endommagé, voitures incendiées. Stupéfaction, les forces nationales tirent sur les jeunes à balles réelles. Bilan : un mort et plusieurs blessés. Réseaux sociaux bloqués pendant quelques jours. Des enquêtes administratives ont été ouvertes pour savoir exactement ce qui s’est passé, mais la stupéfaction générale demeure. Comment la République a-t-elle pu tirer sur ses enfants ?
Le chef d’un Etat démocratique est le gardien de la Constitution, et le chef suprême des forces nationales. Il doit garantir à ses concitoyens leurs droits de se réunir librement, et de manifester, même s’ils sont en désaccord profond avec sa Politique. Si les mécontents oublient leurs devoirs de citoyens, et commettent des actes contraires à la loi, le chef de l’Etat doit veiller à ce que les forces nationales soient en mesure de rétablir l’ordre. Les casseurs interpellés rendront alors compte de leurs actes devant le système judicaire, seul pouvoir habilité à en juger. Mais un Etat démocratique ne tire pas sur ses enfants.
Quand, à la moindre marche contestataire, un Etat ne sait plus réagir autrement qu’avec des armes à feu, et tire sur ses enfants, ce n’est plus du maintien de l’ordre, c’est de la répression qui menace la démocratie. Quand, au moindre mouvement contestataire, un Etat musèle les réseaux sociaux, ce n’est plus du maintien de l’ordre, c’est de la répression qui menace la démocratie.
Au Mali, tout le monde sait que quand le régime de Moussa Traoré a compris qu’il ne pouvait plus maîtriser la «rue», des dizaines de marcheurs sont tombés sous ses balles… Au Mali, tout le monde sait que le Pont des Martyrs rend hommage à celles et ceux qui ont sacrifié leurs vies pour l’avènement de la Démocratie. En proie à une crise sécuritaire majeure depuis janvier 2012, le Mali compte bien d’autres ennemis que les marcheurs de Gao et Bamako ; le Mali doit faire face à bien d’autres menaces que les marcheurs de Gao et Bamako. L’Etat ne doit pas se tromper de cibles.
Françoise WASSERVOGEL
Ce pays, la securité pense plutot que chercher a empecher des terroristes elle passe tout le temps a savoir si un opposant est parti dans un hotel avec une fille ou a rencontré une ambassade, des choses qui n amenent en rien une securité, la sécurité ici au mali c est d ecouter Rath BATH SI ON ESAYE DE VOIR SI UN JEUNE N EST PAS ENTRAIN DE DRAGUER L’une des nombreuses copines de leur chef et ils vont commencer de façon ehontée menacer , tié si vous etes forts envoyé des gens au nord et infiltrés les les ennemis au lieu de vous construire des bulding? BOIRE L ALCOOL VOTRE PREMIER FAVORI SECURITAIRE, ou de proteger vos maisons en laissant le peuple, la securité est une honte, essayer de m empecher d ecrire je trouverai un autre créneau. La democratie vivvra quelle que soit votre potente . LE M ALI VIVRA ET AVEC LES MALINS
bien vrai
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