Les forces de l’ONU et la police nationale quadrillent bien le périmètre. Une présence qui agace certains passants. « S’ils avaient procédé de la sorte ( minusma NDLR) au lieu de rester dans leurs chambres climatisées et chercher nos sœurs, cela ne se serait jamais produit. » lance un motocycliste visiblement agacé par la situation. Même son de cloche pour cet autre passant qui à la vue d’un véhicule pick-up surmonté d’armes lourdes (12-7) avec à son bord des policiers encagoulés laisse entendre que « c’est juste pour aujourd’hui et demain. Ensuite ils ne feront plus rien. »
La psychose le long de la rue …princesse
Cette rue est réputée chaude et animée surtout pendant le week-end. Pas moins de Dix bars restaurants longent la rue. C’est un endroit idéal pour déstresser après une rude semaine de travail. C’est ce que semblaient d’ailleurs faire les victimes quand ils ont été surpris par le tireur « encagoulé » « enturbanné » c’est selon les versions. Mais après ce qui vient de se produire, la rue risque d’être déserte pour un bon moment. Tablier proposant de la cigarette, des bonbons au coin de la rue princesse, A.D est sûr d’une chose « à partir de maintenant (Vendredi NDLR), dès 17 heures je vide les lieux. Peu importe ce que j’ai gagné au cours de la journée. Ma vie importe plus que de l’argent. »
Affairé sur le moteur d’un tricycle dans son garage juste en face du bla-bla premier restaurant à l’entrée de la rue, Issa est apeuré. « C’est vrai que je ne reste pas ici tard puisque je descends le soir, mais il faut dire que je ne suis pas tranquille à l’idée de savoir que des hommes ont été froidement assassinés à quelques pas de mon lieu de travail. Ça ne me rassure pas, même dans la journée. »
Si les vendeurs et autres travailleurs ont le loisir de vite vider les lieux, c’est n’est le cas des habitants de la zone. Eux sont condamnés à y demeurer. Nombre d’entre eux rencontrés devant leur domicile demandent aux autorités policières de veiller sur les lieux 24/24 et toute la semaine. Ils disent avoir peur pour leur vie.
Comme …Charlie
Le mode opératoire n’est pas sans rappeler à Ismaïl jeunes diplômé sans emploi, habitant des lieux celui des frères Kouchi au sein de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo. Un attentat qui avait fait une dizaine de morts. « La manière d’agir du commando est pareille à celle des frères Kouachi au journal Charlie Hebdo. S’ils ne sont pas du même bord, je parie qu’il en été inspirée. Seul les buts peuvent différer, car à Charlie il s’agissait de tuer des journalistes connus mais ici il s’agissait de tuer, rien que de cela » conclu t-il.
Au-delà de cette rue, la psychose est la chose la mieux partagée aujourd’hui à Bamako. Car la question qui taraude les esprits c’est : Où va-t-il frapper à nouveau ?
Mohamed DAGNOKO
Depuis quand une enquête sur un sérieux problème a abouti au Mali: affaire des paras (tombés dans l'eau en 1991) Accident mortel de Tieoulé Konaté, Air cocaïne, incendies des marchés de Bamako…….tuerie d'aguel hock !!!??????
C’est sur que c’est dans les bars qu’il va chercher à frapper,genre terrasse ou bien dans les night club(boites de nuit) ,en fin c’est ce que je pense en faisant relation avec la “terrasse” .
Ou que ce soit,il faut vite arrêter ce fou et le neutraliser.
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