Notre confrère Eric Mody Koïté de la radio ‘’RFM’’ a été agressé par la meute du véreux maire de la commune II du District de Bamako. C’était le lundi après-midi sur le site de son macabre projet de recasement des sinistrés du marché rose et de celui aux légumes de Bamako.
Sur invitation du maire de la commune II pour le « lancement des travaux de mise en valeur du domaine public », notre confrère s’est rendu à l’évènement que les 12 chefs de quartier ont d’ailleurs boudé. Outre les jeunes de la commune II qui s’opposent à la spéculation du maire de faire recaser les commerçants sur une place publique en face de la Sotelma, beaucoup d’autres personnes avaient fait le déplacement.
Le maire a voulu d’abord procéder au lancement de son plan d’aménagement pour ensuite négocier avec la population à la base. Mettre la charrue avant les bœufs est le chemin emprunté par l’immature maire de la commune II. Pour tout projet qu’un sérieux élu entend réaliser dans sa commune, il doit au préalable avoir l’aval de la communauté à la passe. Une chose que Niaré a ignoré dans ce cas.
Tout part du moment où le maire est venu sur les lieux où l’attendaient une foule de jeunes et d’autres personnes qui l’ont accueilli avec désapprobation. S’il est vrai que certaines personnes ne voient pas plus que le bout de leur nez, le maire Cheick Abba n’en fait pas exception. Au regard des agissements peu orthodoxes auxquels il s’adonne à chaque occasion. Une manière de démontrer son immaturité et sa faiblesse face aux noblesses du statut d’élu local.
Pour éclairer les lanternes sur le machiavélique projet du maire Niaré, notre confrère, Eric Mody Koïté, a posé sa question au maire en indiquant que l’évènement était en direct sur la radio ‘’ ‘’. Voilà qu’il lui arrache son micro en enfant gâté et galeux. C’est là qu’est parti le déclic sans respect à tout ce beau et respectable auditoire pour frapper M.Koïté. Le ton a été donné par le maire lui-même ensuite ses jeunes frères Bomboly Niaré dit Kokè et Diamoussa Niaré ont renchéri et ensuite a suivi comme un orage le déchainement des loubards sensés assurés la sécurité du maire qui n’a éprouvé aucun respect pour les notabilités de la commune sur le journaliste, dans l’exercice de sa fonction.
Une fois de plus, la démocratie est attaquée dans ses fondements par un élu local qui ignore ce que veut dire être maire dans un Etat démocratique. La presse est le 4ème pouvoir du pays. Une interpellation est adressée au Président de la République, Chef de l’Etat et Garant de la constitution. La constitution est envahie et atteinte dans son essence à plusieurs reprises sous le régime d’IBK.
Aussi les ministres qui ont été des témoins oculaires de cette barbarie proférée par le maire doivent en rendre compte au Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Soumeylou Boubèye Maïga qui est de surcroit journaliste de profession. Si Abba Niaré l’ignore, lui quand même il sait comment le combat pour la liberté d’expression a été gagné avec le mouvement démocratique et cela à quel prix.
Eric Mody a porté plainte auprès du procureur Kébé qui se charge du dossier. Rappelons que dans les familles environnantes, les paisibles citoyens ont également été agressés par les policiers censés les protéger. Il s’agit en l’occurrence de la famille Touré et de celle de Maïmouna Niaré qui aurait d’ailleurs fait une plainte contre le prétentieux maire.
Les maliens constatent avec regret que jusque-là encore des individus sans aucune morale chercherait à nuire à la liberté d’expression. En tout cas, « qui se sent morveux se mouche » et Abba Niaré n’a fait que confirmer les préjudices dont le régime d’IBK fait subir aux journalistes depuis son accession au pouvoir. Outre la disparition de Birama Touré, beaucoup d’autres coups graves sont portés aux hommes de média dont la dernière en date est l’arrestation de trois de nos confrères de maliactu.com.
Le cas de Halima Ben Touré camera-woman à Sikka TV en est illustrateur. Elle a été transgressée par les loups de ce régime dans l’exercice de sa fonction. De toutes les manières M. Niaré n’était pas obligé de répondre à la question que M. lui avait posée. Encore de l’amateurisme et du sentimental de certains de nos dirigeants et élus locaux ! Que de regrets de porter à la tête d’une commune des gens à la trempe de Niaré !
Ce maire doit être contraint à la démission suspendu de ses fonctions pour outrage à un journaliste dans l’exercice de sa fonction et vouloir imposer un projet que refuse sa population. Et tous les autres représentants de l’Etat sur place doivent rendre compte à qui de droit car ils viennent de marcher sur les lois chèrement acquises de la République. Plus d’un seraient surpris de voir que ce régime qui a toujours marché sur les libertés publiques fassent mousse dans ce cas.
En tout cas, pour se blanchir de toutes connivences ou de cautions dans des actes d’atteintes à la constitution, les hautes autorités à travers le ministère de l’administration territoriale doivent suspendre le sieur Niaré. « Puisque le ridicule ne tue plus au Mali au temps d’IBK surtout lorsqu’il s’agit de faire justice, personne n’a espoir que ces plaintes aient un issu car les loups ne se mangent pas entre eux. » a fermement soutenu A. S.
Tandis que Moriba Coulibaly, enseignant à Missira affirme : « Je suis sûr que le gouvernement avec à sa tête Soumeylou Boubèye Maïga va s’investir afin que le droit soit prononcé impartialement. » Dans tous les cas, le régime doit revoir sa copie en mettant des véreux et irrévérencieux élus comme Cheick AbbaNiaré hors d’état de nuire aux libertés fondamentales des maliens.
La vie de notre confrère Eric Mody est aujourd’hui hors danger même s’il fait la navette incessante entre l’hôpital et le tribunal tandis que le procureur Kébé chargé du dossier reste introuvable dans son service.
Nous y reviendrons !!!
Badara ALOU