Atteintes à la laïcité de l’Etat : Le ministre Thierno H. Diallo en guerre contre l’extrémisme religieux

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Le ministre délégué chargé des affaires religieuses, Thierno Diallo
Le ministre délégué chargé des affaires religieuses, Thierno Diallo

Pour mieux s’outiller et combattre les diverses formes d’extrémisme religieux qui envahissent nos pays et particulièrement le Sahel, le ministre des Affaires religieuses et du Culte était récemment à Niamey au Niger pour une rencontre d’échanges avec ses collègues du G 5-Sahel.

Pour le ministre Thierno Amadou Hass Diallo, toutes les religions ont malheureusement leurs radicaux. Mais, de nos jours, les formes d’extrémismes qui se manifestent sont plus liées à la religion musulmane avec sa forme intégriste proche de réseaux militaro-narco-trafiquants. Ceux-ci sont souvent proches de milieux dogmatiques prêts à imposer par la violence leurs visions ou croyances.

“La radicalisation  dans l’islam, c’est le refus d’accepter  l’autre dans sa différence. Ce qui est contraire à l’islam authentique. En effet,  il est dit ” A chacun sa religion “. Il est dit : “Ne faites aucune différence entre les autres prophètes et moi “ d’après Mohamed (Paix sur lui) “. Comme pour paraphraser Antoine de Saint-Exupéry, qui disait fort justement : ” Mon frère, si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis ”

Et le ministre de mettre l’accent sur la distinction à faire entre la laïcité et le ” laïcisme “. Le premier étant le devoir d’égale distance que l’Etat observe dans ses rapports avec toutes les religions. C’est-à-dire que l’Etat ne doit favoriser aucune religion par rapport à une autre. Ce qui inclut aussi que les bords religieux ne doivent aucunement s’immiscer dans le débat politique.

Le second, le laïcisme, est l’absence totale de l’Etat dans son rôle de veille sur le domaine cultuel. “Nous abandonnons les activités cultuelles et certains extrémismes s’y engouffrent avec des dérives diverses “, a expliqué le ministre Diallo. Avant de souligner qu’au Mali, cette lecture erronée est vécue dans les faits au Nord du pays avec  des mains amputées, des flagellations, des lapidations. ” Des actes posés par une horde de militaro-narco-trafiquants se réclamant de Dieu, de l’Islam, de Mohamed (Paix sur lui).

Pourtant, les livres nous enseignent que nous n’aurons d’amour envers le Seigneur que nous ne voyons pas, si nous n’en avons pas envers notre prochain que nous voyons.’’ “Le laïcisme “, dira-t-il, a fait laisser le champ religieux, à lui-même, abandonné. La nature ayant horreur du vide ; d’où son occupation par les acteurs de l’extrémisme violent. Toute chose qui doit,  a souligné le ministre Thierno Hass Diallo, être combattue.

Bruno  D SEGBEDJI

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3 COMMENTAIRES

  1. Que des mots.Nos autorités sont là ,passifs devant l’islam intégriste.Tout le monde sait qu’ il y a presque plus de mosquées que de lycees au Mali.Que ces mosquées sont financées par des saoudiens,des quataris et des pakistanais réputés exportateurs de l’intégrisme à travers le monde entier.Notre pays ira mieux s’il commence à revoir sa coopération avec ces pays.

  2. Ce ministre est un Mr qui veut se faire plaire sans aucune efficacité. Depuis 2 ans, une nouvelle mosqué wahabite s’est errigée contigue à une eglise a Bamako Koura. C’est une bombe en perspective et ce ministre n’a jamais pu prendre une decision sauf discour. Quand ça explosera devant sa face, il viendra comme d’habitude jouer au sapeur pompier. Que Dieu sauve le Mali.

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