Sous la conduite de SE Rantobeng William Mokou, Ambassadeur de la République Sud Africaine au Mali, certains Ambassadeurs de la CEDEAO accrédités dans notre pays, parmi lesquels Samuel Ouattara de Côte d’Ivoire, Assane N’Doye du Sénégal et Lougué Kodjo du Burkina Faso, ont rendu une visite de courtoisie, le mercredi 21 mai, à SE Iliya A. D. Nuhu, Ambassadeur du Nigeria au Mali. Objectif, exprimer leur solidarité à ce pays frère, victime d’actes terroristes, dont récemment l’attaque sanglante de Jos et l’enlèvement de 223 lycéennes à Chibok.
SE l’Ambassadeur d’Afrique du Sud, Rantobeng William Mokou, qui conduisait la délégation à la résidence de l’Ambassadeur du Nigeria, a déclaré que l’objectif de la démarche était de venir exprimer leur solidarité à SE l’Ambassadeur et à son pays, le Nigeria. Car les attentats perpétrés par Boko Haram au Nigeria persistent, et que, malgré la préoccupation de l’heure, la situation au nord du Mali, les évènements de Jos et de Chibok sont quelque chose que l’on doit condamner.
Lors du sommet de Paris, il a été décidé que les grandes puissances nous viennent en aide pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes en Afrique, a expliqué l’Ambassadeur d’Afrique du Sud au Mali. Avant d’ajouter que les actions menées par Boko Haram au Nigeria sont identiques à celles menées par le groupe Al-Qaeda au Nord du Mali. Pour ce faire, les différents pays de la CEDEAO doivent former une union sacrée autour de ce phénomène, afin d’y mettre définitivement fin.
Hormis les cas du Nigéria et du Mali, il est à signaler que la partie Ouest de la Côte d’Ivoire reste menacée par de grands bandits. Le sommet de Paris a fait mention de ce cas, a souligné Rantobeng W Mokou. Il a, ensuite, indiqué que des pays comme la Somalie et le Kenya n’étaient pas non plus à l’abri d’une menace terroriste. «C’est donc en conjuguant nos efforts, que nous pourrons informer en temps réel les décideurs», a conclu SE Mokou.
Ravi de cette visite, l’Ambassadeur de la République du Nigéria, SE Iliya Nuhu, a déclaré «notre action vient en renfort et en soutien, pour faire face aux difficultés que nos deux pays traversent. Le problème de Boko Haram, se situe dans un contexte particulier. Malgré les efforts déployés, la République du Nigéria n’a pas pu combattre, jusqu’à présent, le terrorisme. La lutte n’étant pas terminée, il faut donc amener les gens sur le terrain du dialogue, de la négociation et de la réconciliation, pour l’acquisition d’une paix durable».
Toujours par rapport à la montée du terrorisme, il ajoutera «nous voyons une cristallisation de la situation. On a besoin de solidarité pour chasser les terroristes hors de nos frontières. Il est bien vrai que, lors de la réunion de Paris, les Présidents du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad se sont mis d’accord que chaque pays lève un bataillon pour les patrouilles. Cependant, nous devons aussi continuer à travailler dans le cadre de la CEDEAO».
Prenant la parole à son tour, l’épouse de SE Iliya Nuhu, Mme Azumi Diana, a lancé un cri du cœur à l’endroit de Boko Haram, ce groupe terroriste qui vient de perpétrer des attaques à Abuja et à Jos, en plus des 223 des jeunes lycéennes prises en otages dernièrement. Elle sollicitera l’implication de tous les pays africains pour que ces jeunes filles puissent être libérées. «Dieu étant maitre de tout et garant de la vérité, nos désirs seront réalisés. Restons donc tous mobilisés derrière Lui», a-t-elle conclu.
Pierre Fo’o Medjo et Adama Bamba