Attaque du général Mohamed Abderahmane Ould Meydou : Une opération secrète qui remet en cause notre système sécuritaire

Banditisme ou règlement de comptes, rien n’est moins sûr. Le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou a échappé le lundi dernier aux environs de 19 heures à une tentative d'assassinat à son domicile à Kalaban Coura. Membre de la communauté arabe du Mali et officier loyaliste, il avait notamment combattu les groupes armés dans le nord du Mali début 2012.

31 Jan 2015 - 09:35
31 Jan 2015 - 09:35
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[caption id="attachment_770092" align="alignleft" width="300"]Le général Mohamed Abderahmane Ould Meydou Le général Mohamed Abderahmane Ould Meydou[/caption] Lorsqu'Ould Meydou arrive à son domicile à Kalaban Coura, deux hommes enturbannés à moto l’attendaient. Les assaillants (l’un est de peau noire, l’autre, peau claire) ont à l’aide de pistolets automatique ouvert le feu sur le général de Brigade. Après plusieurs coups de feu, Ould Meydou a été touché, notamment à la jambe, et à l’épaule. Le général, qui a  échappé à un assassinat, a été immédiatement conduit à l'hôpital Gabriel Touré où il a reçu les premiers soins avant d’être transféré à l’Hôpital du Mali dans le service de Chirurgie thoracique. Les deux auteurs de la tentative de meurtre ont disparu dans la nature. Il faut rappeler que Mohamed Abderrahmane Ould Meydou est un officier malien de la communauté des Arabes du nord du Mali. Lorsque la crise a éclaté en janvier 2012 dans le septentrion malien, on le retrouve à la tête de l’armée nationale pour combattre les groupes armés. C’est après ces événements qu’il a été promu au grade de général de brigade. Après cette tentative d’assassinat manquée,  plusieurs personnes s’interrogent : comment cela a pu arriver au cœur de la capitale ? Pourtant cette insécurité grandissante qui gagne la capitale et ses environs a été plusieurs fois décriée. Mais les autorités en charge de la question, avec à leur tête le général Sada Samaké dont la reconduction dans le gouvernement actuel a fait coulé beaucoup d’encre, peinent à trouver des solutions. En tout cas, cette attaque montre à suffisance que personne n’est à l’abri des assauts des bandits armés dans la ville de Bamako. Par ailleurs, pour ce cas précis, la thèse d’un règlement de compte n’est pas à exclure au regard de la fidélité du général Meydou à l’armée malienne ; ce qui  déplait fortement aux groupe armés du Nord. Au demeurant, des investigations devraient être menées pour identifier les auteurs. Il appartient donc à nos autorités de prendre cette menace très au sérieux. Fombus

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