Les Maisons d’arrêts de Bamako et de l’intérieur qui accueillent des djihadistes de tout genre, sont de plus en plus dans le viseur des terroristes. Les surveillants de prison demandent aux autorités pénitentiaires de renforcer le dispositif sécuritaire.
Le Mali est en proie à des attaques des groupes djihadistes dans le Nord et dans le centre. Les forces de sécurité et les populations vivent sous des menaces terroristes. Ces derniers s’attaquent à tout sur leurs passages. Dans cette folie de tuer les paisibles citoyens et d’attaquer les symboles de l’Etat, ils ont frappé dans la nuit du mardi 11 août 2020, la prison et la Brigade de gendarmerie de Kimparana, à San (région de Ségou). L’attaque nocturne perpétrée de 21h à minuit a provoqué la mort de deux porteurs d’uniforme : Un surveillant de prison et un gendarme.
Cette attaque, première du genre dans le cercle de San soulève la question de la nécessité de renforcer le dispositif sécuritaire autour des prisons.
Le 2 janvier 2020, les terroristes ont attaqués la prison de Niono. Du coté des surveillants de prison, il y a eu des blessés. En novembre 2016, un gendarme et un surveillant de prison ont été portés disparus après une attaque menée par des djihadistes présumés, dans la localité de Banamba.
Pour la plus part des attaques, les assaillants viennent en nombre et lourdement armés. Or, les surveillants de prison ne dépassent pas deux pour une prison du genre de Kimparana. Cette insuffisance en termes d’effectif et de moyens doivent interpeller les autorités pénitentiaires ou du moins le ministère de la Justice.
Pourquoi attaquer les prisons ? C’est là-bas que les autorités gardent les détenus les plus dangereux et notamment les éléments djihadistes. Ce qui doit motiver les autorités pénitentiaires à renforcer la sécurisation des prisons, c’est l’argument selon lequel la plus part des prisons sont situées loin des habitations, en zone broussailleuse sans aucun bâtiment aux alentours. Et que face à d’éventuelles attaques, il est difficile pour les surveillants de résister.
Le renforcement du dispositif sécuritaire doit passer par l’augmentation du nombre d’éléments et l’acquisition de tout genre de moyens qui puissent faciliter leur travail.
Il faut rappeler que les surveillants de prison sont en proie à tous les genres de difficultés notamment le problème de tenues, de personnels. Les 60 maisons d’arrêts et de correction du Mali et les fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée méritent un clin d’œil de la part du ministère de la Justice. Ils espèrent que le ministre de la Justice Garde des Sceaux va les rencontrer très prochainement.
Mohamed Keita