Attaque de la maison de la presse : Condamnation unanime de la barbarie

3

La Maison de la presse a été attaquée, lundi le 20 février, lors du point de presse des partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l’”Appel du 20 février”.

 

Cette rencontre avec les journalistes allait bon train jusqu’au moment où certains individus ont commencé à siffler des vuvuzelas dans la salle, y faisant des bruits. Ce qui a irrité les organisateurs qui, dans un premier temps, leur ont demandé de cesser avant de réagir contre eux. Conséquences : les deux camps se sont jetés des chaises. Ce qui a causé des dégâts au sein de la Maison de la presse dont la casse des vitres.

Dans la foulée de cette affaire qui a défrayé la chronique, le ministre en charge de la Communication, Me Harouna Mamadou Toureh, a effectué une visite dans les locaux de la faîtière pour constater de visu les dégâts. Au terme de sa visite, il a déclaré que ces actes sont attentatoires pour la liberté et la presse.

D’après lui, le gouvernement de la Transition prône la cohésion, la paix, la tolérance et la non-violence. Ce qui permettra à chacun de parler librement, d’écouter et d’accepter que les autres, dans leur conviction, puissent poser des actes sans que cela ne suscitent ni violence ni contrainte.

Pour Me Harouna Mamadou Toureh, la Maison de la presse est un sanctuaire de la presse qui, en aucun cas, ne devrait être violée par personne. Aussi, le ministre a-t-il promis avec ses collègues en charge de la Sécurité de bien veiller à la protection de la Maison de la presse pour que cet acte de vandalisme ne se reproduise plus.

Plusieurs faîtières et organisations de presse ont également réagi pour condamner les dégâts causés à la Maison mère des médias. Ainsi, la Maison de la presse a, dans un communiqué rendu public, déploré cet acte violent. Elle a condamné avec la dernière rigueur cet acte indigne. Aussi, a-t-elle invité les autorités à faire la lumière sur ces événements malheureux, afin que les auteurs et leurs complices soient punis conformément aux lois.

De son côté, l’Union nationale des jeunes éditeurs de la presse (Unajep) a déclaré que la Maison de la presse étant le symbole des expressions plurielles, cet acte violent, barbare, lâche est inadmissible surtout pour les médias. L’Unajep a, elle aussi, condamné avec rigueur ces agissements dignes d’une autre époque.

“Soucieuse de l’intégrité physique des journalistes et de leur matériel de travail, nous demandons aux autorités de la Transition à tout mettre en œuvre pour que de tel acte inadmissible et injustifié ne se reproduise plus dans la maison mère des médias”, invite le communiqué de l’Unajep.

L’Association des éditeurs de presse privée (Assep) a, pour sa part, rappelé que la Maison de la presse est et demeure la vitrine et le symbole de la liberté d’expression et aussi de presse en République du Mali. Elle a souligné qu’un tel comportement ne saurait être accepté. Par conséquent, l’Assep a invité les autorités à prendre toutes mesures possibles pour la réparation des dommages provoqués.

L’Union nationale des journalistes du Mali (Unajom) n’est pas restée en marge. Elle a déploré avec amertume cette attaque barbare. Avant de rappeler que depuis 1991, la Maison de la presse a toujours été un lieu d’expression plurielle qui a donné la parole à tout le monde. De ce fait, elle a demandé aux autorités de la Transition l’ouverture d’une enquête afin d’éclairer cette agression, tout en les appelant à assurer la sécurité des hommes de médias.

En réaction à cette scène affreuse, les partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l’Appel du 20 février ne sont pas demeurés sans voix. Ils ont invité les autorités à poursuivre les vandales qui ont saccagé la Maison de la presse et à leur faire subir les rigueurs de la loi. Selon eux, l’objectif de ce point de presse était de faire connaître leur opposition à l’élaboration d’une nouvelle constitution en violation des règles élémentaires de l’État de droit.

Mais également de réclamer le respect par les autorités de la Transition du chronogramme sur lequel elles se sont engagées. Le regroupement a rappelé que la liberté d’expression et la liberté de réunion participent des conquêtes qui ont permis au pays de tourner définitivement la page de la dictature par l’instauration d’un État démocratique respectueux des libertés et droits fondamentaux.

“Nous condamnent avec la dernière rigueur l’agression barbare et injustifiée perpétrée par des ennemis de la démocratie, manipulée par des forces qui veulent museler le peuple malien par l’intimidation et la peur”, a-t-il exprimé.

Les partis, regroupements politiques et organisations de la société civile ont déclaré qu’ils continueront par toutes les voies légales et avec l’appui de toutes les forces républicaines de se battre pour le respect des principes démocratiques et des valeurs républicaines.

À noter que cette coalition des partis politiques et des organisations de la société civile est composée, notamment de l’ACRT d’Issa Kaou N’Djim, l’un des tombeurs du régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita.

Madou Doumbia

(Stagiaire)

 

 

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Ce qui c’est passé à la maison de presse c’est très bien fait.c’est incondamnable, les commendataires sont des politiciens .

    • commendataires Djim le beau-fils de l’Imam Dicko, Daba Diawara de CAMS de l’Imam Dicko, Ali Bathily et son fils Ras Bath sont les commendataires.

Comments are closed.