S’agit-il d’un aveu d’échec face à la crise que connaît actuellement l’école malienne ? Le président de la République Amadou Toumani Touré, pour toute précision sur l’état de santé du système scolaire, admet que «le Mali n’a plus une école» mais deux écoles : une école publique gisant et une école privée qui fonctionne bien.
L’opinion publique est aujourd’hui désarçonnée face à la crise aiguë qui secoue l’école malienne notamment au niveau de l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur est paralysé depuis trois mois à cause d’une grève illimitée des syndicats d’enseignants. La situation inquiète la population.
Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a présidé, le 16 juin, au palais de la culture Amadou Hampaté Bah la cérémonie commémorative de la journée de l’enfant africain. L’occasion a été mise à profit pour étayer, avec les enfants maliens, les difficultés liées à la problématique de l’épanouissement des droits des enfants. A cet effet, le président de la République a indiqué que la situation de l’école lui fait mal, le gène et l’indispose. Il a souligné qu’il ferait tout sauf compromettre l’avenir.
Le chef de l’Etat a rappelé les efforts consentis par le gouvernement pour l’amélioration des conditions et a conclu que ce que les enseignants demandent est hors de portée de l’Etat. «Ce que vous demandez, nous ne pouvons pas vous le donner», a souligné le président à l’adresse des enseignants. Mais le président de la République a tenu à lever une équivoque. Pour lui, il y a une école publique défectueuse mais aussi une école privée qui fonctionne bien.
Seydou Coulibaly