Atelier sur la gestion concertée des eaux du Fleuve Niger : Les enjeux de la croissance démographique et des changements climatiques en débat

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L’Office du périmètre irrigué de Baguinéda(OPIB) a abrité, le vendredi 20 juin 2014, l’atelier d’information et de sensibilisation des parlementaires, des hommes de médias, des organisations de la société civile et autres acteurs sur la Commission : «  gestion des eaux » des barrages de Sélingué et de Markala. La cérémonie d’ouverture des travaux a réuni autour du directeur national de l’hydrologique Seydou Keïta, le DG de l’OPIB, Seydou B. Touré et le représentant de Wetlands International, Bakary Koné et bien d’autres invités.  

Les hommes de médias et les autres acteurs concernés se sont penchés, une journée durant,  sur les enjeux liés aux travaux de la Commission sur la gestion concertée des eaux des barrages de Sélingué et de Markala. Dans son discours d’ouverture des travaux, le Directeur national de l’hydraulique, Seydou Keïta, a expliqué que le Mali est située dans une zone géographique caractérisée par un environnement fragile soumis à des fluctuations climatiques se manifestant notamment par des sécheresses entrecoupées d’épisodes humides. Selon lui, le présent atelier qui se situe dans le cadre des échanges sur la problématique de la gestion des eaux permettra notamment, d’apprécier le bilan de la commission gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala ainsi que le comité local de l’eau de Sélingué ; de mieux cerner le processus du suivi hydrologique des zones concernées par la commission de la retenue du barrage de Sélingué et les outils de gestion ; de comprendre les rôles et responsabilités des acteurs et des usagers dans le processus de gestion intégrée des ressources en eau et enfin d’informer et de sensibiliser tous les acteurs sur la problématique de la gestion concertée des eaux du Fleuve Niger face aux enjeux de la croissance démographique et des changements climatiques. Pour le représentant de Wetlands International, Bakary Koné, l’ambassade des Pays-Bas à travers wetlands a voulu financé pendant les deux années passées les travaux de cette commission parce que le bailleur et Wetlands International ont vu la nécessité que l’eau devient de plus en plus une ressource rare au Mali, un pays sahélien. Depuis 1950 à maintenant, expliqua-t-il, le Fleuve Niger a perdu 50% de son débit et le Banni avant la construction de Talo avait perdu également 80% de son débit. Ces deux Fleuves qui sont les entières nourricières pour le Mali et qui sont alimentés par la pluviométrie en Guinée, a diminué de 30% de 1950 à maintenant. Cela veut dire que la pluviométrie fait face aux effets des changements climatiques et un pays comme le Mali, pour faire face à ce changement climatique « nous avons jugé nécessaire de mettre en place des infrastructures pour sécuriser le peu de ressources qui circulent encore dans le Fleuve. La gestion des ressources en eau niveau de ces barrages ne va pas sans difficulté» a dit le représentant de Wetlands International, Bakary Koné. Pour lui, si la Commission de gestion des eaux n’existait pas elle devrait être créée parce que cette commission est en charge de prendre de décisions très importantes par rapport  à la gestion des maigres ressources en eau circulent encore dans le Fleuve. A la fin des travaux de l’atelier, les recommandations suivantes ont été formulées : la recherche de financement durable pour les activités de la Commission par sa création par décret ; la contribution annuelle des structures membres et des Partenaires techniques et financiers ; l’invitation du Ministre en charge de l’Eau et les directeurs des services membres à participer à une réunion de la Commission ; la proposition des sanctions administratives et / ou financières pour le non-respect des consignes de gestion ; la sollicitation de l’accompagnement des médias pour la promotion des activités de la Commission et faire le plaidoyer auprès des décideurs politiques (Etat, parlementaires, collectivités décentralisées etc…).

  Moussa Dagnoko

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