Assurance Maladie Obligatoire : Retour à la case ATT

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Canam

L’AMO (l’Assurance maladie obligatoire) bénéficie enfin d’une reconnaissance digne de la part des Maliens qui l’avaient décriée voire combattue sous l’initiateur de la couverture sanitaire: l’ancien président Amadou Toumani Touré dont le seul tort est d’avoir voulu donner aux populations l’opportunité de dépenser moins pour leurs prises en charge sanitaires. Partie des milieux de la fonction publique, la fronde (manipulation politique) contre cette couverture sanitaire révolutionnaire était particulièrement vive chez les militaires et les policiers qui ont aujourd’hui font acte de repentance en décidant d’y adhérer.

 

 

De nombreuses sollicitations de la part des militaires et des personnels des services de sécurité soumettant leur désir d’affiliation à l’AMO sont confirmées par Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord. Ce dernier qui s’exprimait le 9 août a laissé entendre que les discussions sont ouvertes entre la hiérarchie militaire et les responsables de l’AMO en vue de leur nouvelle affiliation à cette couverture sanitaire.

 

Pour le ministre de la Solidarité, il est permis aujourd’hui de confirmer que la population malienne a bien compris le bien fondé et les avantages qu’offre le régime d’assurance maladie obligatoire. Cette couverture sanitaire prend en charge les soins de santé de la personne inscrite ainsi que plusieurs membres de son entourage.

 

On est loin des débuts difficiles de l’AMO en 2010 où l’AMO était tout simplement un projet décrit comme une politique peu importante malgré les nombreux avantages et son caractère social. C’est notamment la hiérarchie militaire qui avait demandé à la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) de surseoir momentanément à l’affiliation des forces armées et de sécurité pour mieux préparer une éventuelle adhésion.

 

L’on rapporte que les services du département des forces armées et des anciens combattants sont en discussion depuis longtemps en vue de ce retour des fonctionnaires du département à l’AMO. Ces tractations ont particulièrement porté sur certaines préoccupations pouvant être prises en compte dans la perspective d’une stratégie d’affiliation des forces armées et de sécurité.

 

Les militaires sont fortement intéressés à l’AMO d’autant plus que les problèmes de la prise en charge des blessés de guerre est d’actualité. De nombreux soldats blessés dans les affrontements au Nord sont admis dans les hôpitaux, mais leur prise en charge est assurée. Selon Hamadoun Konaté, les blessés de guerre sont pris en charge par l’Etat, par contre les autres maladies sont éligibles à l’AMO.

 

L’autre meneur de la fronde contre l’AMO était l’enseignant, plus précisément les syndicalistes qui ont tout fait pour donner une mauvaise image de ladite assurance. Très jaloux de leur salaire, les enseignants avaient suivi le mouvement de boycott de l’AMO dont le prélèvement mensuel n’est pas en réalité couteux.

 

 

L’histoire donne raison à ATT

Le Syndicat de l’enseignement supérieur(Synesup) est en tout cas revenu à de meilleurs sentiments puisqu’il a promis de se concerter pour prendre une décision finale. Toutefois, les syndicalistes réclament le paiement de 11 mois d’arriérés à la CANAM, comme cela a été confirmé la semaine dernière lorsque le ministre de l’Enseignement supérieur, Me. Moutaga Tall, a sollicité l’adhésion des travailleurs sociaux de son département.

 

Le ministre Tall a été formel en annonçant que l’AMO est un bien collectif pour la population toute la population malienne. Cela semble être compris par les travailleurs du pays qui n’hésitent pas à reconnaître qu’ils se sont trompés en s’opposant à une politique dont le but n’était que leur bien être. Les données de la CANAM indiquent que sur 53 000 demandes de non adhésions parvenues à la CANAM, 25 000 personnes ont demandé leur retour.

 

Cependant, il faut reconnaitre que l’AMO était un des projets phares de l’ancien président ATT. Mais ses détracteurs, pour des raisons surtout politiques, ont profité du manque de communication du gouvernement à l’époque pour mener une véritable campagne de dénigrement contre l’AMO. L’on a encore en mémoire les manifestations « anti-AMO » organisées par la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali). Finalement, les Maliens ont compris qu’ils ont été victimes d’une grossière manipulation. Et l’histoire est en train, une nouvelle fois, de donner raison à l’ancien chef d’Etat ATT.

 

 

On a du mal à comprendre pourquoi tant de personnes étaient réticentes à l’AMO, même si d’autres cieux des expériences similaires ont été combattues. C’est le cas de l’ «Obamacare » aux Etats-Unis où le pouvoir actuel a dû se battre pour que l’extension de la couverture sanitaire à la majeure partie de la population puisse passer. L’une des mesures phares de la campagne électorale de Barack Obama en 2008 fut la mise en place d’une importante réforme du système de santé permettant la création, au niveau fédéral, d’une « assurance santé universelle », sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l’exception des enfants.

 

Soumaïla T. Diarra

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7 COMMENTAIRES

  1. allah ka tien deme je prions que le bon dieu nous donne long vie la vérité va apparaître un jour ATT a étés sali pour rien

  2. concernant l’ amo ce pouvoir n’a rien changer , les maliens ont compris que c’était purement une question de vengeance entre le CSTM et L’UNTM, surtout le CSTM qui voulais son homme comme DG.

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