Assurance maladie obligatoire : Regain d’intérêt des Maliens !

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Sans doute, l’histoire tiendra que c’est sous le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou  Konaté que l’Assurance maladie obligatoire a connu son apogée. Vomie par la plupart des travailleurs au départ obligeant ses initiateurs à rendre son adhésion facultative, l’AMO renaît, aujourd’hui, de ses cendres et séduit à nouveau les Maliens à travers une politique d’accroissement de la capacité financière des structures de santé. Convaincu que le destin de l’AMO est lié à la motivation des structures prestataires de santé, le département de Hamadou Konaté a investi, entre 2012 et 2017, plus de 43 milliards de FCFA  dans le remboursement des prestations de santé. Objectif : cultiver l’amour de l’AMO dans le cœur des Maliens.

De 2013 à nos, les Maliens ont raremententendu Hamadou Konaté parlerdeson bilan à la tête du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire. « Ce sont les tonneaux vides qui font du bruit », raconte un proverbe bambara. Mais au-delà de cet adage, d’autres motifs expliquent les réserves du ministreà flatter ses réalisations. En effet, le monde de la Solidarité est très sensible eta horreur de la publicité. C’est pourquoi, le ministre Konaté parle peu (lui-même) des grands progrès réalisés dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire. En effet, avec l’engouement suscité de nos joursautourdel’AMO, l’on peut dire que le défi a été relevé. Car, selon un responsable de la Caisse nationale d’Assurances Maladie (CANAM), la structure reçoiten moyenne par jour une centaine de demandes d’inscription à l’AMO.

« Après la pluie, c’est l’heure du beau temps pour l’AMO grâce au ministre Konaté », explique le responsable de la CANAM. Selon lui, ce beau temps se traduit par l’amélioration des services d’accueil des établissements de santé initiée par le ministre Konaté et par la construction de bureaux des entrées gérant des espaces « AMO ».Il faut noter que ces efforts du ministre Konaté visentàmettre à la disposition des Maliens un service de santé adéquat. Ces efforts ont également concerné les services de santé des Armées et des Forces de Sécurité maliens à travers le renforcement de leur plateau technique de santé.

 

Retombées positives

Autre action salutaire du ministre Konaté : la modernisation du système d’information de la Caisse nationale d’Assurance Maladie qui fournit à tous ses assurés une carte d’assurance biométrique. L’enrôlement biométrique à cet effet se poursuit à Bamako et dans les régions dans la perspective du déploiement du système d’information biométrique plus fiable.

La modernisation du système d’information, notamment par la mise en place des cartes d’assurance biométrique au profit des assurés, permettra de lutter contre la fraude aux prestations du régime d’Assurance maladie au Mali.

A ces résultats, s’ajoutent quelques réalisations d’infrastructures immobilières sanitaires. Ainsi, à travers le Régime d’Assurance Maladie Obligatoire, le département de la Solidarité et de l’Action humanitaire  a construit un Centre d’Ophtalmologie pédiatrique à l’IOTA pour un coût de 500 millions de FCFA.

Dans la même lancée  de renforcement du système de santé, l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS)a construit et équipé le Centre d’ Hémodialysede l’Hôpital de  Sikasso  pour un coût de   949 833 155 FCFA.

Il faut noter que toutes ces mesures visent à croître l’accessibilité des assurés aux soins de santé de qualitéet à améliorer la qualité de l’offre de soins pour le bonheur des populations cibles.

Pour rappel, des conventions ont été également signées avec 1 729structures sanitaires sous le leadership du ministre Konaté. Il s’agit notamment des hôpitaux et apparentés, les centres de santé de référence, les centres de santé communautaire, les officines de pharmacie, les laboratoires biomédicaux, les infirmeries des  garnisons militaires, les centres médicaux interentreprises, les cliniques et cabinets médicaux.

Dans ces structures conventionnées, plus de 9 500 069 consultations et prestations diverses ont été dispensées à ce jour au profit des assurés. C’est dire que les Maliens s’approprient de plus en plus l’Assurance maladie obligatoire.

Et avec aujourd’hui 1166 901personnes immatriculées abonnées lors de l’organisation des campagnes d’enrôlement dans les régions du pays, on peut dire le ministre Hamadoua sauvé le projet d’Assurance maladie obligatoire au Mali.

Ce n’est pas tout. Il y a des perspectives, au premier rang desquelles la mise en  place du Régime de l’Assurance Maladie universelle (RAMU) par l’optimisation de l’AMO qui doit être élargie aux autres catégories (secteurs informel et agricole ainsi que les indigents) en intégrant la mutualité, le RAMED et les gratuités dans le même dispositif de gestion.

Un Comité de réflexion et de Suivi du processus (Ministères, partenaires sociaux, PTF, Société Civile, Collectivités Territoriales)et un groupe  d’Experts sont  mis en place pour  conduire la réforme RAMU qui doit être mis en œuvre en 2018.

Pour rappel, l’AMO vise à soulager  ses assurés et les membres de leur famille à charge dans la couverture de leurs frais  de soins de santé inhérents à la maladie  et à la maternité.

La Caisse Nationale d’Assurance maladie  créée par la  loi n°09-015 du 26 juin 2009est responsable de la gestion du régime.

Youssouf Z Kéïta

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