Assurance Maladie Obligatoire : Les assurés saluent l’institution et témoignent de leur satisfaction

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Après des débuts difficiles l’AMO justifie aujourd’hui sa création car elle produit incontestablement des effets très positifs sur le terrain.

Tel est le constat général qui ressort d’une enquête que notre rédaction a menée auprès de plusieurs assurés, de structures de soins de santé et de pharmacies conventionnées.

Rappelons que l’AMO est une reforme en matière de protection sociale dont l’esprit est d’instaurer une solidarité entre les nantis et les moins nantis dans le cadre de la prise en charge des dépenses liées à la santé pour toutes les catégories socioprofessionnelles concernées.

C’est pourquoi tous les assurés et leurs ayants-droits bénéficient de la même qualité de soins malgré la variabilité des taux de cotisation qui sont élevés ou faibles selon le revenu de chaque assuré.

L’AMO est organisée autour d’un dispositif intégrant au premier niveau de responsabilité technique la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM).

La Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) et l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) constituent des auxiliaires techniques délégués par la CANAM pour mener des activités liées à la gestion de l’AMO.

En clair, ces organismes gestionnaires délégués (OGD) sont spécifiquement chargés de certaines étapes du processus d’immatriculation des assurés, du remboursement des structures de soins de santé et des pharmacies conventionnées.

L’AMO était l’objet de contestations pour des raisons subjectives, il faut dire qu’à son démarrage les avantages qu’elle comporte n’étaient pas évidents pour certains. Aujourd’hui, on est loin de cette situation car l’AMO fait l’objet d’un véritable engouement.

Cela découle du rôle combien important joué par les structures prestataires : pharmacies, hôpitaux, centre de santé communautaire, centre de santé de référence, laboratoires etc.

Notre enquête a été initiée afin de répertorier auprès des assurés, les points de satisfaction et les éventuelles difficultés par rapport à l’accès à leurs droits.

En ce qui concerne les services de soins sanitaires et les pharmacies, nous avons noté les aspects réconfortants dans la collaboration avec la CANAM et les OGD.

Nous avons aussi recensé les réajustements nécessaires pour  permettre aux assurés de tirer un meilleur profit de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).

Selon les résultats de notre enquête, l’Assurance Maladie Obligatoire est une institution qui, si elle n’existait pas, devrait être initiée par l’Etat malien. Tel est le point de vue de la quasi-totalité des assurés que nous avons questionnés.

Ces derniers justifient leur position pour plusieurs raisons.

D’abord la baisse notable des frais de santé avec le système du tiers-payant qui demande seulement 30% des dépenses sanitaires  à  l’assuré.

Ensuite, ils ont noté la qualité des soins rendue possible grâce à la possibilité de fréquentation des structures pour des soins de santé, des pharmacies pour les achats de médicaments.

Enfin, ils soulignent l’égalité de traitement de tous les assurés quel que soit le statut social par rapport aux prestations.

Les réponses de quelques assurés questionnés sont illustratives de ce qui précède.

Madame Ballo fonctionnaire à la Direction nationale de l’Emploi pense que contrairement aux échos qu’elle a reçus au sujet de l’AMO, elle se révèle avantageuse pour tous les assurés. L’on a cette preuve concrète lorsqu’on se rend dans une pharmacie ou un centre de santé. La comparaison entre les dépenses d’un assuré et d’un non-assuré  confronté au même problème de santé est pleine d’enseignements. La différence dans les frais la santé est nette en ce sens que le non-assuré débourse un peu plus du double de l’assuré. Selon elle, une telle initiative très profitable ne peut être qu’à l’avantage de toutes les personnes concernées.

Quant à Monsieur Sissoko archiviste au Lycée Mamadou Sarr (un lycée public de la rive gauche du district), il souligne sa satisfaction. Il se dit heureux de constater que les prestations sont effectives dans toutes les structures conventionnées qu’il a visitées. Les avantages qu’il tire de son statut d’assuré sont sans équivoque et à hauteur de souhait.

Pour M. Coulibaly fonctionnaire des collectivités l’AMO prend en compte les préoccupations de tous les Maliens en matière de santé quel que soit le statut social. Les frais de santé sont très élevés pour la plupart des portefeuilles et il est inévitable d’y faire face d’où l’originalité et la grande utilité de l’AMO. Et aujourd’hui, je me réjouis d’être bénéficiaire de cette reforme et j’en profite pleinement.

Pour sa part, M. Togo Médecin a précisé que dans tous les pays développés, la question de protection sociale est généralement posée et connait une réponse de la part des gouvernants. Et  l’AMO s’inscrit dans cette dynamique. Au vu de ses avantages, c’est une chance à saisir pour toutes les catégories concernées. En tout cas, la satisfaction par rapport à l’accès aux prestations est réelle.

Si la plupart des assurés se disent satisfaits, cependant  quelques problèmes ont été soulignés mais qui n’affectent pas fondamentalement le processus de gestion de l’AMO.

Il s’agit notamment de la lenteur des processus d’immatriculation et du comportement parfois désobligeant de certains représentants de l’AMO dans certaines structures de soins de santé.

Par contre, dans les pharmacies et les structures de soins de santé que nous avons touchées, le mécanisme est bien huilé. De la pharmacie FATA à Lafiabougou comme Zanga Coulibaly à Magnambougou et ailleurs, les responsables ont exprimé leur satisfaction quand au taux de fréquentation de leurs structures.

Dans les structures de soins sanitaires comme l’hôpital Gabriel Touré, le Centre de Santé de Référence de la commune VI du district de Bamako, le Centre de Santé Communautaire (CSCom) de l’Hippodrome en commune II et le CSCom de Banakabougou…, les prestations se font régulièrement sauf au CSCom de Banankabougou où on nous a signalé quelques dysfonctionnements liés au retard dans le paiement des factures dues par les organismes gestionnaires délégués (OGD).

Dans un entretien, le Directeur Général de la CANAM Ankoundio Luc Togo nous a informés des efforts qui ont permis de mettre en place un nouveau système de paiement déconcentré pour régler le problème de retard dans le paiement des factures par les OGD.

Il  contribuera au décongestionnement à travers des modes de remboursements de proximité, nous a-t-il affirmé. Dans quelques semaines, ce nouveau système sera effectivement mis en marche, a-t-il aussi précisé.

Monsieur Togo Directeur Général de la CANAM a expliqué la lenteur dans l’immatriculation signalée par certains assurés,  par les mouvements massifs de ré-adhésion et la répartition des rôles en la matière entre la CMSS et l’INPS.

Selon ses éclairages, les assurés sont repartis entre les OGD selon que l’on soit fonctionnaire, pensionné ou autre. Cependant, Monsieur Togo a précisé que pendant le processus d’immatriculation, l’assuré n’est pas pénalisé dans l’accès à ses droits tant qu’il a six mois de cotisation.

Le nouvel assuré reçoit au dépôt un récépissé qui lui permet d’accéder à tous les soins. Telle est l’alternative pour juguler le problème de la lenteur du processus d’immatriculation parfois signalé.

Pour conclure, le Directeur Général de la CANAM Ankoundio Luc Togo, a invité les hésitants à venir à l’AMO.

Il a rassuré la population concernée par l’AMO de la disponibilité entière de ses différents services à fournir tous les renseignements nécessaires.

En conclusion, il est à retenir que l’engouement autour de l’Assurance Maladie est une réalité sur le terrain et témoigne suffisamment de la grande utilité d’une reforme qui permet aujourd’hui d’alléger considérablement les dépenses liées à la prise en charge sanitaire de l’ensemble des personnes concernées.

LA REDACTION

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Si au mali il ya un jalon que ATT a posé s’est bien sur l’AMO. C’est une initiative à salué et à appuyer pour que qu’elle puisse avancer en merveille. bon courage

  2. 😉 😉 ,le début étais chaotic,mais pour le bonheur des maliens et maliennes s’en valait la peine,pour etre mieux soigné comme ds le monde entier, 😆 😆 😆 😆

  3. L’AMO est plus qu’une bonne chose et un dispositif que le Gouvernement et tous les travailleurs doivent consolider. Seulement il y’a des hic qui risquent de compromettre sa survie. il s’agit de:
    – la lenteur extrême dans la production des cartes par des agents bien rémunérés. J’ai déposé mon dossier complet le 20 /08/13 mais je n’ai pas mes cartes à ce jour.
    – L’accumulation d’arriérés dues au centre de santé de référence et communautaire de l’intérieur. Mon centre de santé cumule plus de 5 millions d’arriérés et n’est plus payé par l’INPS depuis septembre 2013. Le risque ici est une dé capitalisation des pharmacies hospitalières qui ne sont plus solvables auprès de leurs fournisseurs.
    – le manque de soutien au centre de santé de l’intérieur qui n’ont ni agent d’appui ni espace AMO et ceux qui sont responsables de la facturation à ce niveau n’ont aucun avantage.
    – les tracasseries inutiles autres propos désobligeants de certain agents indélicats de la CANAM, de la CMSS et de l’INPS.

    • A cela il faut ajouter le fait que le nombre de guichets disponibles pour les formalités d’acquisition de l’ordonnance est insuffisant surtout à l’hôpital Gabriel Touré que je fréquente.

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