Assurance maladie obligatoire : L’engouement confirme l’adhésion des populations

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Cette initiative des autorités qui date de 1962, est devenue une réalité dans notre pays depuis deux  années. Une manière de permettre à chaque fils du pays de se soigner à moindre coût. Très contestée au lendemain de son lancement, l’Amo semble de nos jours combler les attentes des adhérents. Les statistiques de l’Assurance maladie obligatoire sont impressionnantes car  du 1er mai 2011 au 30 juin 2012, la Canam a offert 64.622 prestations dans les structures sanitaires conventionnées. Un indicateur qui confirme l’importance de l’Amo dans notre système de sanitaire .

Il suffit de faire un tour dans les hôpitaux, les centres de santé de référence et autres structures sanitaires pour comprendre l’engouement que suscite l’Amo. C’est dire qu’après son lancement qui a coulé beaucoup d’encre et de salive dans notre  pays, l’Amo a fini de convaincre les plus petits sceptiques et poursuit son petit bonhomme de chemin.

Il est bon surtout de préciser qu’après le coup d’Etat du 22 mars dernier, l’optimisme s’est renforcé chez les responsables de la Canam au regard des dispositions prises pour remettre la structure sur les rails, avec l’appui de l’Etat et ses partenaires, au moment où certaines personnes pensaient que c’en était fini de l’Amo.

En effet, comme le rappelle la Direction générale: «Nos données sont restées intactes car nous avons pris des précautions pour les mettre ailleurs, dans les ordinateurs portables que nous avions et en plus, notre serveur principal qui a été endommagé a été reparé en deux jours par Cfao. Elle ne nous a pris aucun sou pour cela. Autrement, nous aurions tout perdu car nous sommes un service très informatisé. Nous avons perdu plus de 140 PC et les autres matériels n’en parlons pas. Tout a été détruit. Mais Dieu merci, grâce au soutien du Conseil d’administration et du département en charge nous snous sommes remis nrapidement au travail».

Notons aussi que, pour remettre les pendules à l’heure, la  Canam a entamé des missions de sensibilisation à travers tout le pays.

Pour les régions du nord du pays, après cette période d’incertitude, toutes les dispositions ont été prises au niveau de la Canam pour que les assurés de ces localités qui viennent à Bamako . Dans le cas contraire, c’est-à-dire s’ils n’ont pas leur carte d’assuré par devres eux-mêmes, ils doivent se présenter à la Direction de l’Amo, pour prendre le récépissé ou la carte d’immatriculation afin de bénéficier des soins.

Avec les mesures d’accompagnement prises par la Canam dans les  structures sanitaires conventionnees et la mise à la disposition des clients de certains médicaments spécialisés en plus des Dci, l’Amo gagne de plus en plus la confaince de ceux-là mêmes qui ne croyaient pas à la fiabilité de projet. La volonté d’accompagnement des assurés se traduit aujourd’hui par la présence des agents de la Canam dans les structures sanitaires pour appuyer les assurés, en les aidant à remplir les feuilles de soins.

Pour les responsables de la Canam, il n’y a aucun doute que l’Assurance maladie obligatoire occupe une place importante dans notre système sanitaire. Elle répond aux besoins de la population. «Il y a un certain engouement. C’est pourquoi, nous recevons beaucoup de sollicitations à travers nos missions de sensibilisation sur le terrain. La semaine dernière, nous avons sillonné quelques localités et bientôt nous allons faire toutes les régions sauf les régions du  Nord. La Canam se porte très bien» laissent-ils entendre.

Pour les autorités de la Canam, les gens font beaucoup de confusion. Il a été décidé avec les partenaires sociaux d’arrêter les prélèvements pour les gens qui ne voulaient pas et après de continuer la sensibilisation pour les aider à revenir. Puisque les remboursements sont venus à partir de Juillet 2011, le Département avait demandé de rembourser le montant qui a été prélevé sur les salaires de ce mois de juillet. Malheureusement, la Bcs continuait à prélever chez certains parce que le logiciel de cette banque l’avait déjà programmé et n’était pas préparé à la nouvelle situation.

Mais n’empêche que des dispositions ont été prises pour les rembourser au fur et à mesure. Aussi, certains attendent deux à trois mois pour déposer leur non-adhésion afin de réclamer le remboursement des cotisations. En outre, le rembourssement continue avec la vérification de certains dossiers qui sont en retard.

Toujours en ce qui concerne les prélèvements, il est utile de préciser que  la Canam ne procéde pas aux prelevements. Cette question est gérée par le bureau des soldes.  Le logiciel du bureau des soldes est limité et n’était pas conçu pour cela. Il peut donc arriver que des noms reviennent sur les listes des prélèvements alors qu’ils auraient dû ne pas y figurer. Mais dès qu’il prélève, le bureau des soldes envoie des états de salaires afin que l’on puisse vérifier s’il y a eu des prélèvements  chez les gens qui avaient déposé la non-adhésion pour faire le chèque de remboursement en contrepartie et l’envoyer.

Il a été aussi relevé que certains travailleurs n’ont pas déposé de dossier pour obtenir la carte d’assuré.  Au lieu de se présenter pour signifier qu’ils sont couverts par l’Amo et qu’ils veulent qu’on remplisse pour eux les fiches de la Canam, ils vont voir directement les médecins dans les cliniques afin qu’on les délivre des ordonnances à prendre en charge par l’Amo. Ils doivent savoir que ces ordonnances ne sont pas prises en charge parce que, obligatoirement, ils doivent figurer sur les formulaires de la Canam.

Signalons que tous les travailleurs immatriculés à l’Inps sont pris en charge sur la base de la présentation de leur carte Inps. Au niveau du traitement des dossiers, la Canam se charge de voir le statut, c’est-à-dire si l’assuré est fonctionnaire de l’Etat ou est issu du secteur privé. Mais rappelons que c’est à l’Inps et à la Cmss de procéder à la pré immatriculation  avant d’envoyer le dossier pour la finalisation et la confection de la carte de l’assuré.

Comme pour tout système mis en place, il y aura toujours ceux qui tenteront de jouer au plus malin pour le déjouer. Il s’agit naturellement des fraudeurs. Effectivement, certains pensent qu’ils peuvent cbénéficier des prestations à l’insu de la Canam. Ces personnes sont identifiables et poursuivables devant les tribunaux.

Cela confirme que toutes les dispositions sont prises pour la transparence dans la gestion et la bonne marche de ce projet doté d’un système informatisé.

Destin GNMADI

Nouhoum DICKO

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