La question était au centre d’une rencontre d’échanges organisée par le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Traoré le samedi 09 aout 2014 à la Maison des Ainés. Elle visait deux couches sensibles : les enseignants et les militaires.
Après la hiérarchie militaire, le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Traoré a rencontré ce samedi 10 aout 2014 aux environs de 11h, les acteurs de l’enseignement supérieur. A savoir, les Recteurs, les Doyens de facultés, d’instituts et des Grandes Ecoles, ainsi que les responsables syndicaux de l’enseignement supérieur. L’évènement était coprésidé par le Ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall avec son homologue de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Traoré.
L’objet de la rencontre était d’accentuer la communication sur l’AMO auprès des réticents à la question, malgré les multiples avantages que ce service offre à ses bénéficiaires en terme de couverture sanitaire. Le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Traoré après avoir évoqué le but de l’AMO qui est selon lui, la couverture des frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille, a fait dégager deux constats majeurs. Le premier constat est les difficultés enregistrées à son démarrage à cause du déficit de communication et le vocable « obligatoire ». Le second constat fait par le Ministre, est la connaissance de mieux en mieux des avantages de l’AMO. Une connaissance entrainée par une « ré adhésion » de ceux-là qui avaient, au départ, manifesté leur volonté de ne pas « adhérer » à l’AMO. S’agissant précisément l’enseignement supérieur, sur un effectif de 1943 personnes en 2011, il été enregistré en fin mars 2014 un effectif de 901 « non adhérents », indique le Ministre Traoré. Avant d’ajouter que 157 personnes, ont déposé, à la date du 31 mars une demande de « ré adhésion ».
Prenant la parole à son tour, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a d’abord salué les invités présents à la rencontre avant de souligner que c’était un réel plaisir pour lui d’être avec son homologue de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord pour discuter autour de cette question. Pour le Ministre Tall, l’assurance maladie sur tous les sens et de tous les temps est considérée comme une quête sociale pour le mieux-être social. Lorsqu’elle est instituée, elle est perçue comme une grande conquête sociale pour un développement de la cohésion sociale, indique le Ministre. Il s’est interrogé que comment l’AMO qui offre autant de services peut-être discuté par ses bénéficiaires. Pour cela, il a demandé d’échanger pour mieux connaitre les raisons des contestations afin de comprendre mutuellement les acquis de l’AMO et faire en sorte que les défaillances des acquis soient aussi décelées.
Après l’intervention du Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall, la parole a été donnée au public pour les critiques et suggestions sur le sujet. C’est ainsi que le SNESUP est revenu sur leurs doléances de paiement des 11 mois d’arriérés de ses militants qui ont voulu quitter l’AMO. Bien que légalement impossible, les deux Ministres ont promis de trouver une issue favorable à ce blocage. Plus précisément le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall qui a promis la mise en place d’une commission dans les jours à venir pour discuter au fond sur cette doléance du SNESUP qui dit n’avoir pas été associé à l’élaboration de l’Assurance Maladie Obligatoire. Raison de son refus d’adhérer. Il faut cependant, le rappeler, l’Assurance Maladie Obligatoire a été mise en œuvre par la loi n°09-015 du 26 juin 2009 et démarré depuis novembre 2010.
Modibo Dollo