Selon le président de l’association vaincre le bégaiement au Mali, Soumaïla Coulibaly, le bégaiement est un trouble du langage et de la communication. Il se caractérise par les répétitions de mots, les prolongations, les blocages intermittents, a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé que le bégaiement peut être à l’origine de nombreuses souffrances dont le complexe de sous-estimation, le repli sur soi, des problèmes d’intégration sociale et même professionnelle. Le président Coulibaly a également rappelé que les personnes touchées par ce fléau sont nombreuses, en se référent au site de l’association Parole Bégaiement en France, qui estime que 70 millions de personnes seraient touchées par le bégaiement à travers le monde, soit 1% de la population mondiale. Au Mali, environ 150 mille personnes souffriraient de ce handicap, a-t-il confié aux journalistes.
Profitant de l’occasion, le président de l’AVB a lancé un appel pressant aux plus hautes autorités du pays au nom des personnes bègues qui se sont tues par honte du bégaiement, qui ont échoué à l’école à cause du bégaiement, qui n’arrivent pas à se trouver du travail à cause du bégaiement, qui n’arrivent pas à se marier ou perdent des fiancés à cause du bégaiement, au nom des mamans qui ont des larmes aux yeux à cause du bégaiement de leurs enfants, des personnes qui n’ont simplement pas envie de vivre à cause du bégaiement, afin qu’elles puissent mettre à la disposition de son association des moyens financiers pour son fonctionnement et la mise en œuvre de son plan d’action. Il s’agit notamment de centre de prise en charge du bégaiement et autres troubles du langage, et d’augmenter le nombre des orthophoniques formés à la prise en charge du bégaiement.
Trouble peu connu, le bégaiement apparaît entre 2 à 5 ans, et rarement à l’adolescence ainsi qu’à l’âge adulte. Il touche 3 à 4 fois plus les sujets masculins. Selon le président de l’association, une prise en charge orthophonique est nécessaire à son apparition chez l’enfant pour éviter qu’il s’installe définitivement.
Mariatou Coulibaly, stagiaire